Le Gabon vient de recevoir un coup de pouce financier de la Banque africaine de développement (BAD). Un don de 300 millions de fcfa a été signé le 5 mars 2025 entre Charles M’ba, ministre des Comptes publics et de la Dette, et Nouridine Kane-Dia, représentant résident de la BAD. L’objectif ? Financer l’élaboration d’une carte sanitaire et pharmaceutique, un outil essentiel pour mieux répartir les infrastructures et services de santé sur tout le territoire.

Plan national de développement sanitaire

Derrière ce projet, il y a le Plan national de développement sanitaire (PNDS) 2024-2028, un programme ambitieux pour renforcer le système de santé gabonais. Après l’échec de la Politique nationale de santé 2010-2020, qui a révélé des financements insuffisants et une mauvaise répartition des ressources, il fallait réagir. Le PNDS vise donc à corriger le tir en mettant l’accent sur les soins primaires, la formation des soignants et une meilleure organisation des hôpitaux.

Un budget annuel moyen de 102,8 milliards de fcfa

Côté chiffres, le PNDS ne fait pas dans la demi-mesure, loin de là : 514,3 milliards de fcfa sur cinq ans, soit un budget annuel moyen de 102,8 milliards de fcfa. Sur ce montant, 366,9 milliards sont alloués au fonctionnement et 147,5 milliards aux investissements. Pour financer tout ça, le Gabon mise sur des fonds publics, avec notamment la dette de la CNAMGS envers les formations sanitaires.

Importance de la carte sanitaire

Alors, pourquoi cette carte sanitaire et pharmaceutique est-elle si importante ? Parce qu’elle va permettre d’identifier les besoins réels en infrastructures et en personnel, d’éviter les déserts médicaux et de mieux répartir les services de santé. En gros, un vrai GPS pour orienter les décisions et éviter le gaspillage des ressources. Avec ce projet, le Gabon veut poser les bases d’un système de santé plus efficace et accessible à tous d’ici 2034. Et même si 300 millions de fcfa, c’est une goutte d’eau comparée au budget total, c’est toujours un pas dans la bonne direction !