La Cour Internationale de Justice (CIJ) a posé son délibéré sur le différend frontalier qui oppose le Gabon à la Guinée Équatoriale, ce lundi 19 mai 2025. Elle a passé en revue tous les actes coloniaux, administratifs et juridiques présentés par les deux parties lors de l’audience accordée aux deux pays en 2024. Après plus d’une trentaine de minutes, il ressort de façon générale, que les actes administratifs principalement celle de la convention de Bata en 1974, présentée par le Gabon, ne constitue pas un acte juridique de droit permettant au Gabon de réclamer la souveraineté territoriale sur les trois îles querellées (Mbanié, Cocotiers et Conga).
Épilogue d’un différend frontalier en faveur de la Guinée Équatoriale
C’est un épilogue qui met fin à des années d’intenses batailles juridiques entre les deux pays. Au terme d’un plaidoyer de la Cour International de Justice (CIJ), les arguments du Gabon n’ont pas pesé lourd dans la revendication de la souveraineté sur les îles Cocotiers, Mbanié et Conga. Les juges évoquent la « non contestation » de l’ancienne administration française aux actes coloniaux et administratifs de l’Espagne en 1968 fournis après l’indépendance de la Guinée Équatoriale. De plus, elle a rejeté la Convention de Bata de 1974 qui constituait l’axe central de l’argument de souveraineté plébiscité par la partie Gabonaise. Selon la juge : « la convention de Bata 1974 n’est pas conforme à l’article premier du compromis signé entre les deux Etats », a – t-elle souligné.
Reconduction des frontières coloniales
A la suite de son délibéré les juges ont estimé que la France en donnant son indépendance au Gabon n’avait pas clairement redéfinit ses frontières, donc qu’elle n’avait pas intégré dans les nouvelles délimitations du Gabon, l’une des îles. Or, en 1968, lorsque la Guinée Équatoriale prend son indépendance, il intègre dans sa délimitation géographique les zones de la discorde et officiellement la France, ancienne puissance coloniale, n’avait pas ouvertement contesté la souveraineté de l’Espagne sur ces territoires après la convention juin 1900. D’après la juge « la revendication d’une souveraineté sur un territoire peut s’exercer par le leg colonial », a- t-elle souligné.
Épilogue d’une crise frontalière
C’est une victoire significative pour la Guinée Équatoriale qui réussit à imposer sa souveraineté sur les trois îles qui ont longtemps fait l’objet de plusieurs incidents diplomatiques entre avec le Gabon. La France n’a pas su défendre le poids de l’héritage colonial qu’elle a légué au Gabon.