C’est à travers une déclaration de sa Commission centrale de discipline et de promotions ( CCDP) publiée ce dimanche 18 mai sur sa page Facebook, que le Parti Démocratique Gabonais a statué sur la démission collective de ses anciens cadres. Plutôt que de jouer de la cadre d’acceptation, le PDG a plutôt voulu reprendre la main en expliquant que cette exclusion est tributaire d’une insubordination de ses cadres au texte en vigueur.
Démissions ou exclusions collectives actées ?
D’après les explications fournies par Martial Midepani, dans sa déclaration de presse, le comportement des cadres mis en cause dans ce que le parti considère comme une dérive, suscite la confusion dans l’ordre établi par le Parti démocratique gabonais (PDG). Un trouble provoqué par les agissements des personnalités bien connues telles que l’ex-Premier ministre Daniel Ona Ondo et plusieurs ex-membres du bureau permanent. Pour la CCDP, la démission collective émise par les cadres du parti est une entorse, une défiance au regard des nombreux refus des concernés à répondre aux convocations de la commission qui n’a pas manqué de réagir : « ces actes qualifiables de défiances et d’insubordination vis à vis du bureau du parti, constituent bien de délit d’atteinte à l’unité du parti et à la sécurité publique », a déclaré Martial Midepani.
Avant de prononcer sa décision à l’encontre des cadres démissionnaires. Il s’agit de Guy Patrick Obiang, Pr Daniel Ona Ondo, David Ella Minsta, Charles Mve Ella, Emmanuel Ondo Methogo qui avait lors d’une réunion organisée le 09 mai à la chambre de commerce de Libreville émis le voeu de quitter le parti. Dans un premier temps, le Parti s’était farouchement opposé à la démarche et refusait de recevoir la lettre de démission. Débute alors une guerre de déclaration par médias interposés jusqu’à cette décision prise par l’instance disciplinaire du parti qui a décidé de prononcer « l’exclusion définitive de Guy Patrick Obiang Ndong et Charles Mve Ella tous deux membres du comité permanent du bureau politique, Emmanuel Ondo Methogo, membre du conseil consultatif des sages, David Ella Mintsa, Porte parole du PDG […] », a précisé Martial Midepani, vice-président 2 de la CCDP.
Le PDG chavire en eaux trouble
Le parti enregistre actuellement une vague de démission. Après que les cadres d’Oyem se sont illustrés à travers cette “guerre“ contre les instances du parti, c’est désormais au tour de Libreville où certains cadre d’arrondissements eux aussi veulent se défaire de cette formation politique.