Brice Laccruche Alihanga, ancien directeur de Cabinet d’Ali Bongo Ondimba, traverse une période des plus sombres. L’actualité récente le voit transporté d’urgence à l’hôpital, victimes de complications graves liées à son état de santé déjà précaire. Malheureusement, cette détérioration semble être une conséquence directe de ses conditions carcérales et d’un tumulte judiciaire interminable, transformant sa vie en un véritable calvaire.
L’incarcération à la prison centrale de Libreville de BLA a eu des répercussions désastreuses sur sa santé. Déjà diagnostiqué avec un cancer colorectal, ses conditions de détention inhumaines n’ont fait qu’aggraver son état. Les traitements médicaux vitaux n’ont pas été suivis correctement. Une négligence impardonnable quand il s’agit de telles pathologies.
Etat de santé détérioré
Ainsi, le terme « parodies judiciaires » utilisé pour décrire les procès auxquels BLA a dû faire face est lourd de sens. De nombreux témoignages dénoncent la longueur et l’inéquité de ces procès, souvent marathoniens et épuisants. Ces audiences contribueraient à miner davantage la santé physique et mentale déjà fragilisée de l’ancien directeur de Cabinet.
Un élément particulièrement frappant est la manifestation physique de son état de santé détérioré. Des saignements nasaux ont été rapportés par ses proches – un symptôme inquiétant qui témoigne de la gravité de sa condition. Ce déclin est, selon les mêmes sources, la conséquence directe des pressions subies et du manquement aux soins médicaux nécessaires durant ses comparutions.
Mauvaises conditions de détention carcerales
Par ailleurs, les révélations de ses proches dessinent un tableau alarmant. Si la justice avait été rendue de manière équitable et humaine, sans l’instrumentalisation à outrance sous l’ancien régime, peut-être Brice Laccruche Alihanga n’aurait-il pas subi une telle dégradation de sa santé.
Cette affaire soulève de multiples questions sur le système judiciaire et les conditions de détention déjà dénoncées par SOS Prisonniers du Gabon. Au-delà du destin tragique d’un homme, c’est une critique acerbe d’une certaine pratique judiciaire où l’équité est sacrifiée sur l’autel de l’acharnement. Le cas de Brice Laccruche Alihanga devrait être un appel à la réflexion. Mais surtout un appel à la révision des procédures, pour éviter que la justice ne devienne elle-même une cause de souffrance accrue.
Chez les défenseurs des droits de l’homme et les observateurs judiciaires, cette situation pourrait bien servir d’exemple pour plaider en faveur de réformes urgentes et de la protection des détenus, assurant ainsi que santé et justice ne soient jamais antithétiques.