Dans une vidéo amateur parvenue à notre rédaction ce mardi 14 janvier, Benoît Assoume Ondo, directeur général adjoint (DGA) de l’Agence gabonaise de normalisation (AGANOR), n’a pas mâché ses mots concernant la gestion de l’institution par sa supérieure hiérarchique, Marina Pemba Mavoungou. Selon lui, depuis son arrivée à la tête de l’AGANOR, le climat de travail est devenu « délétère », marqué par une « condescendance » de la directrice générale envers le personnel.
Benoît Assoume Ondo dénonce sans détour une série de dysfonctionnements dans la gestion des dossiers par Marina Pemba Mavoungou. Il affirme que de nombreux dossiers importants lui « passeraient sur la tête », sans qu’il soit consulté ou informé, alors que son rôle de DGA devrait en faire un acteur clé dans la prise de décision. Cette marginalisation, selon lui, affecte non seulement l’efficacité de l’institution, mais aussi le moral des équipes.
Un climat de travail dégradé
Le DGA pointe du doigt le manque de communication et de transparence dans la gestion quotidienne de l’AGANOR. Il évoque un climat de tension permanent, où les initiatives des collaborateurs sont souvent ignorées ou découragées. « La condescendance de la DG » créerait un environnement toxique, où les talents ne peuvent pas s’exprimer », a-t-il souligné en substance. Cette situation, selon lui, nuit à la réalisation des missions de l’AGANOR, pourtant essentielles pour la normalisation, la métrologie et la promotion de la qualité au Gabon.
L’AGANOR, chargée de mettre en œuvre la politique gouvernementale en matière de normalisation et de qualité, voit son efficacité remise en question par ces tensions internes. Benoît Assoume Ondo souligne que plusieurs projets stratégiques, notamment dans les domaines de la certification et de la métrologie, sont retardés ou mal gérés en raison de ces conflits. Il craint que ces dysfonctionnements ne finissent par affecter la crédibilité de l’institution auprès de ses partenaires nationaux et internationaux.
Un mouvement de grève en préparation
Face à cette situation, le mécontentement grandit parmi les employés de l’AGANOR. Selon des sources internes, un mouvement de grève est en préparation pour protester contre la gestion jugée autoritaire et inefficace de Marina Pemba Mavoungou. Les salariés réclament un changement de cap et une meilleure prise en compte de leurs préoccupations. Cette situation met une nouvelle fois en lumière, les défis de gouvernance auxquels sont confrontés l’AGANOR et les autres entités publiques. Situation que peine à résoudre le CTRI. Le ministre de tutelle a rencontré le personnel ce mardi 14 janvier, afin de trouver un terrain d’entente et éviter la grève en gestation. Nous y reviendrons.