Dans un communiqué rendu public, les autorités gabonaises ont annoncé la publication de leur tout premier rapport ITIE comptant pour l’année 2021. La publication dudit rapport rentre dans le cadre du processus de l’implémentation de la norme internationale qui vise à améliorer la transparence dans la gestion des revenus tirés de l’industrie extractive au Gabon.
« La publication du Rapport ITIE Gabon 2021 de ce jeudi 20 avril 2023 illustre la volonté manifeste du Gabon de se maintenir au sein de cette instance internationale prestigieuse », a annoncé le gouvernement dans un communiqué officiel.
Seulement, alors que les autorités prenaient à peine le temps de savourer leur satisfaction d’avoir mené à bien une telle démarche visant le renforcement de la transparence et de la bonne gouvernance dans le pays, la société civile s’est fondue pour faire la preuve contraire.
Pour le Réseau des organisations libres pour la bonne gouvernance (ROLBG) présidé par Georges Mpaga, le « Rapport ITIE Gabon 2021 a été validé avec de fortes réserves de la société civile sur la fiabilité et l’exhaustivité des données ».
Mieux, pour cette organisation de la société civile, la publication de ce rapport « constitue la parfaite réalité d’un secteur extractif gabonais où des efforts considérables sont attendus en matière de gouvernance, de transparence, de redevabilité et redistribution, sans oublier la lutte contre l’opacité ».
Le Gabon avait adhéré à l’ITIE pour la première fois en 2003 puis suspendu en 2013, pour non transparence dans la gouvernance des industries extractives. Son retour approuvé par le Conseil d’administration de l’ITIE internationale en octobre 2021, impose dorénavant le pays à mettre en place un certain nombre de principes d’éthique pour favoriser une croissance économique inclusive et assurer un développement durable. Ce qui semble ne pas encore être un pari réussi.
