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Le vote en démocratie : un pilier de la responsabilité citoyenne

le coup de coeur

Ferdinand DEMBA
Ferdinand DEMBAhttp://www.insidenews241.com
Passionné de lettres et désormais de chiffres, FD est le directeur de publication d’Inside News241. Journaliste de métier et de convictions, lui et son équipe sont au service d’une information objective, d’utilité publique et au service de la vérité.

En démocratie, le vote constitue la pierre angulaire du système politique et incarne un droit et un devoir incontournables pour chaque citoyen. C’est à travers cet acte que les individus peuvent influer sur l’avenir de leur pays en choisissant leurs dirigeants. Pourtant, la responsabilité citoyenne ne se limite pas à un simple passage aux urnes. 

La responsabilité citoyenne implique également une vigilance et une compréhension des enjeux politiques pour faire un choix éclairé. En tant que citoyens, il est vital de participer activement à la vie politique pour garantir que les élus représentent réellement la volonté collective et non des intérêts particuliers. Cela nécessite une réflexion critique sur les propositions des candidats, leur passé, et leur capacité à gérer les affaires de l’État de manière intègre et efficiente. D’ailleurs, votre média préféré Inside News241 s’efforce de donner la parole à l’ensemble des candidats en décortiquant leurs projets de société. 

Les enjeux de l’abstention : conséquences et opportunités manquées

Dans le contexte gabonais, l’abstention a souvent été perçue comme une forme de protestation contre la corruption et les manipulations électorales qui ont marqué le régime Bongo-PDG. Contrairement à novembre 2005 où le taux de participation a culminé les 63,60%, les élections qui ont suivi, ont connu une baisse drastique.  En 2009, sur 807 402 inscrits, 357 605 iront voter. Tandis qu’en 2016, sur 627 805 inscrits, 373 310 ont voté et enfin, en 2023, sur 846 822 inscrits, 479 652 gabonais ont voté.

Les citoyens désabusés doivent réaliser que, malgré les imperfections du processus électoral, voter reste une manière effective de contester l’ordre établi et de promouvoir le changement. © D.R

Cependant, l’abstention comporte ses propres risques : elle peut renforcer le pouvoir de ceux qui exploitent le système pour des gains personnels. De 2005 à 2023, les résultats des urnes ont été vivement contestés. De nombreuses personnalités influentes du Parti démocratique gabonais (PDG) soutiennent aujourd’hui la thèse selon laquelle le PDG n’a jamais gagné aux urnes. Pourtant, les citoyens désabusés doivent réaliser que, malgré les imperfections du processus électoral, voter reste une manière effective de contester l’ordre établi et de promouvoir le changement. En s’abstenant, on abdique cette responsabilité critique, laissant le champ libre aux pratiques frauduleuses. Un vote conscient et collectif est le premier pas vers une réforme du système où les lois et les règles sont appliquées équitablement.

Le scrutin comme catalyseur de changement : exercer son pouvoir de façon réfléchie

Alors que les Gabonais se préparent à voter le 12 avril, il est capital d’adopter une perspective critique et réfléchie vis-à-vis des candidats à la présidence. Les électeurs doivent questionner la posture régalienne des candidats pour évaluer leur capacité à incarner véritablement un État de droit. Cela signifie analyser si ces derniers possèdent la volonté et l’intégrité nécessaires pour gouverner de manière juste et équitable. En fin de compte, un vote bien réfléchi peut servir de levier pour transformer les structures politiques actuelles et favoriser une culture politique basée sur l’éthique et la responsabilité. Chaque citoyen, par son vote, devient acteur du changement et contribue à instaurer une gouvernance responsable.

Les citoyens désabusés doivent réaliser que, malgré les imperfections du processus électoral, voter reste une manière effective de contester l’ordre établi et de promouvoir le changement. © F.D.

Vers une Nation réinventée : le rôle du vote dans l’expression souveraine

Pour un Gabon en quête de reconnaissance et de place sur la scène internationale, fortifier sa démocratie est primordial. Cela passe par une participation active des citoyens et une exigence élevée envers les candidats. Le vote du 12 avril prochain ne représente pas seulement un choix personnel mais un pas collectif vers la modernisation et la stabilisation politique du pays. Les candidats, en tant que potentiels leaders, doivent démontrer non seulement une vision claire pour le futur, mais aussi un engagement à respecter et promouvoir des institutions démocratiques fortes. En faisant le choix d’aller voter, les Gabonais affirment un désir de s’ériger en un modèle de démocratie où la voix du peuple est réellement souveraine et respectée à toutes les échelles. Gabon d’abord, mais Gabon pour tous et par tous.

Ferdinand Demba

Directeur de publication @InsideNews241

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