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Mbanié : Libreville appelle au dialogue malgré une décision juridiquement partagée

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Le gouvernement gabonais a réagi ce 19 mai par la voix de sa porte-parole Laurence Ndong, avec retenue et responsabilité à la décision rendue ce jour par la Cour internationale de justice (CIJ). Celle-ci reconnaît la souveraineté du Gabon sur les zones d’Ebibiyine et Mongomo, tout en accordant les îles Mbanié, Conga et Cocotier à la Guinée équatoriale. Dans son communiqué, le gouvernement déclare : « La Cour internationale de justice retient dans sa décision que seuls les titres juridiques détenus par la France en 1960 et par l’Espagne en 1968, transmis par voie de succession au moment des indépendances, font foi en matière de souveraineté territoriale. »

Libreville souligne que la décision repose sur des éléments juridiques historiques, mais que certaines conclusions suscitent de nouvelles interrogations, notamment sur le statut de l’île Mbanié. « La Cour reconnaît également que l’île Bagné se situe dans les eaux territoriales gabonaises », note le gouvernement, insistant sur la complexité que cela introduit pour la gestion future de cette zone.

Plutôt que d’alimenter la tension, le gouvernement gabonais préfère relancer l’option diplomatique. En saluant les principes de bon voisinage et de fraternité entre les peuples, Libreville réaffirme son attachement à une résolution pacifique et durable. Cette posture vise à éviter une crispation régionale, dans un contexte où la stabilité du golfe de Guinée est vitale pour la sécurité maritime et l’attractivité des investissements.

Par ailleurs, dans son communiqué, le gouvernement gabonais a tenu à remercier les experts et juristes qui ont défendu les positions du pays depuis plus de deux décennies. Ce travail a permis de faire valoir, devant la plus haute juridiction internationale, la légitimité de certaines revendications territoriales, même si le jugement final demeure nuancé.

Ce jugement impose au Gabon de repenser son approche régionale. La perte partielle de souveraineté sur certaines îles, notamment dans une zone stratégique potentiellement riche en hydrocarbures, oblige Libreville à renforcer sa diplomatie bilatérale avec Malabo. À défaut d’un verdict pleinement satisfaisant, la solution politique et économique pourrait émerger d’un dialogue renforcé autour d’un protocole d’exploitation partagée ou de coopération maritime structurée.

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