Le Gabon est secoué par un scandale d’une ampleur inédite impliquant la Société d’Énergie et d’Eau du Gabon (SEEG) et SIGMA Technologie. L’affaire a éclaté le samedi 10 août lorsque la Direction générale de la SEEG a déposé une plainte contre X à la Direction générale de la recherche (DGR), entraînant la garde à vue de plusieurs cadres et informaticiens de l’entreprise ayant le monopole sur la distribution d’eau et d’électricité au Gabon. L’information est confirmée par des sources internes contactées par Inside News241.
Les détails qui émergent plongent la SEEG dans un véritable chaos. Une opération surprise du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) au sein du département informatique de la SEEG a révélé l’existence d’un serveur, SUPPRIMA 3, qui n’était plus censé être utilisé. Cette découverte, associée à des soupçons de fraude, a mené les agents du CTRI à SIGMA Technologie, filiale du groupe TLDC, où des perquisitions ont permis de mettre à jour un réseau mafieux entre SIGMA Technologie et des cadres de la SEEG. Selon certaines indiscrétions, cette supercherie daterait d’au moins 2002.
Sigma opérait comme une SEEG bis
Il s’avère que SIGMA Technologie contrôle une grande partie de l’architecture informatique de la SEEG, avec des serveurs qui communiquent directement avec ceux de l’entreprise gabonaise, possédant les mêmes licences et capacités de débloquer les compteurs. En d’autres termes, SIGMA Technologie opérait comme une SEEG parallèle.
Malgré le débranchement de certains serveurs toujours en production, les opérations illicites, comme la vente de tickets Edan, ont continué. Les investigations du CTRI ont révélé que ces serveurs semblaient virtualisés, permettant une gestion à distance via un site inconnu, ce qui complique davantage les efforts de contrôle.
Des pratiques frauduleuses
Sous la direction du directeur général Joël Lehman Sandoungout, qui ferait également face à des menaces de mort selon certaines sources, et les agents du CTRI, l’enquête se poursuit. Ces derniers montrent une volonté tenace d’éradiquer la fraude, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la SEEG. Alors que l’enquête progresse, la SEEG se retrouve à un carrefour critique, nécessitant de restaurer la confiance de ses clients et partenaires. La détermination de son directeur général, alliée au soutien des autorités, pourrait redéfinir l’avenir de l’institution et garantir sa transparence et son efficacité dans la gestion de l’eau et de l’énergie.
Ce scandale lève le voile sur des pratiques frauduleuses qui ternissent gravement l’image de la SEEG et posent de sérieuses questions sur la sécurité et la gestion d’infrastructures critiques au Gabon. Les ramifications de cette affaire pourraient avoir des conséquences majeures, tant sur le plan judiciaire qu’économique, pour la SEEG et ses partenaires. Les prochaines étapes seront cruciales pour restaurer la confiance dans les institutions et s’assurer qu’un tel scandale ne se reproduise pas.
Nous y reviendrons.