spot_img

Notre devoir, servir la vérité.

spot_img

SEEG = délestages : fin de l’administration provisoire et Libreville broie du noir chaque nuit

le coup de coeur

Depuis l’annonce, le 26 mai 2025, de la fin de l’administration provisoire de la SEEG, les coupures d’électricité se multiplient dans la capitale gabonaise. Ce regain brutal de délestages interroge sur l’efficacité des mécanismes de transition mis en place et relance les doutes sur la fiabilité du partenariat stratégique avec Karpowership, censé renforcer l’offre énergétique via sa centrale flottante à Owendo.

Dans la nuit du 27 au 28 mai, un black-out total a frappé Libreville, Akanda et Owendo. La SEEG a évoqué un « incident technique majeur » ayant entraîné la perte complète des moyens de production du Réseau interconnecté de Libreville (RIC). À 8h25, seuls 47% des abonnés étaient réalimentés. Bien que des équipes aient été rapidement mobilisées, cet épisode illustre cruellement la vulnérabilité du système électrique gabonais.

Sauf que depuis cette date, ces délestages sont devenus quasiment systématiques, soit chaque jour et souvent de minuit à 6h du matin. Ce dysfonctionnement survient au moment même où le Vice-Président Alexandre Barro Chambrier assure que « l’horizon de deux ans a été fixé pour en finir définitivement avec les coupures d’électricité ». Une promesse forte, faite dans un entretien à RFI publié le 17 mai, où il inscrit cette ambition dans la stratégie du président Oligui Nguema visant une croissance économique « proche des deux chiffres ».

Mais ces objectifs, bien que louables, semblent contredits par la réalité du terrain. La présence de Karpowership, qui devait offrir une alternative fiable, n’a pour l’instant pas produit les effets escomptés. Des questions se posent sur la capacité de la SEEG à absorber cette énergie supplémentaire, sur les retards d’intégration ou sur les blocages financiers éventuels.

Dans ce climat d’instabilité énergétique, l’État est appelé à agir avec transparence. Les Gabonais attendent des mesures correctives concrètes et une communication claire. Car sans fiabilité dans l’accès à l’énergie, ni croissance ni amélioration du niveau de vie ne peuvent se concrétiser durablement.

spot_img
spot_img
spot_img
spot_img
spot_img
spot_img

Derniers Articles