Alors que l’épidémie de variole du singe, appelé Mpox, poursuit sa propagation inquiétante en République démocratique du Congo (RDC), ayant causé la mort de plus de 500 personnes depuis le début de l’année, Libreville s’organise dans une course contre la montre pour éviter que le virus ne traverse ses frontières. Le ministère de la Santé du Gabon a intensifié ses efforts de prévention, conscient des risques posés par la proximité géographique et les mouvements transfrontaliers.
Dès que l’épidémie a été signalée en RDC, le Gabon, n’ayant heureusement recensé aucun cas à ce jour, a pris des mesures rigoureuses pour parer à toute importation du virus. L’arsenal préventif mis en place inclut un système de surveillance de santé publique en état d’alerte accrue. Des plans de préparation et de riposte ont été élaborés avec l’assistance de partenaires internationaux, pour une réponse rapide et efficace en cas de détection de la maladie.
Renforcement des capacités diagnostiques
L’une des clés du dispositif réside dans le renforcement des capacités diagnostiques, offrant aux professionnels de santé les outils nécessaires pour identifier rapidement le Mpox. Parallèlement, des collaborations renforcées avec les services de santé animale facilitent le partage d’informations essentielles, un lien important puisque le virus peut être transmis des animaux aux humains.
La vigilance aux frontières est renforcée, avec des formations sanitaires spécialement équipées pour un dépistage rapide et une alerte précoce. Le personnel de santé au sein des établissements hospitaliers a également vu ses compétences renforcées pour mieux gérer les éventuels cas de Mpox.
Consignes de sécurité sanitaire
Cette approche proactive du Gabon démontre une volonté claire d’éviter les erreurs coûteuses du passé où les épidémies ont souvent surpris par leur rapidité de propagation. La population est appelée à respecter scrupuleusement les consignes de sécurité sanitaire : éviter les contacts avec des animaux morts, consommer la viande bien cuite, maintenir une hygiène rigoureuse, et surtout, consulter rapidement un médecin en cas d’apparition de symptômes. Petit bémol tout de même, la communication du ministère de la Santé n’est pas à la hauteur de la menace qui plane sur le pays. Puisqu’il n’y a pour l’heure aucune campagne de sensibilisation de proximité.
La variole du singe, potentiellement mortelle dans 10% des cas, reste une menace sérieuse. Il incombe à chacun de jouer un rôle actif dans la prévention de la maladie. Bien que le Gabon ait réussi à éviter l’introduction du virus jusqu’ici, la vigilance doit rester de mise, car la lutte contre cette épidémie requiert une coopération étroite entre citoyens et autorités sanitaires pour que Libreville et le Gabon restent hors de danger.