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    Gabon / Artisanat : l’Aganor en chantre de la norme via un programme national de formation

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    L’Agence gabonaise de normalisation a organisé un programme national de formation des artisans locaux sur les questions des normes rendues d’application obligatoire. L’objectif étant de disposer de produits Made in Gabon compétitifs, sur le plan national comme international.

    Sous l’égide du ministère des Petites et Moyennes Entreprises, l’Agence gabonaise de normalisation (Aganor) dirigée par Abdu Razzaq Guy Kambogo tient depuis le mardi 22 février 2022 jusqu’au vendredi 25 février 2022, un programme national de formation des artisans sur les normes en général, et celles rendues d’applications obligatoire en particulier. Les domaines de l’agroalimentaire, du cosmétique, de la restauration touristique et du BTP sont ceux principalement concernés.

    Quatre jours durant, les fabricants locaux  sont  familiarisés aux notions d’hygiène alimentaire,  des enjeux et de la qualité de l’étiquetage, des bonnes pratiques de mise sur le marché, de la procédure de certification, etc. Ce,  pour un Made in Gabon plus sain, mieux présenté, et donc apte à être vendu partout dans le pays (dont les grandes chaînes de distribution), et même à l’international. 

    Alain Batchielily, Directeur Général à l’Artisanat représentant le ministre du Commerce lors du lancement du Programme National de Formation des Artisans © Service communication Aganor

    Ouvrant les travaux, le directeur général de l’artisanat, Alain Batchielily représentant le ministre du Commerce des Petites et Moyennes Entreprises, des Petites et Moyennes Industries, empêché, s’est enthousiasmé de cet atelier qui représente une « étape essentielle » pour les pouvoirs publics, dans l’optique de proposer des produits du terroir diversifiés et compétitifs, et accroître la portée du système qualité dans le produit intérieur brut (PIB). 

    « Certes, la richesse de notre faune et de notre flore offrent des potentialités énormes qui révèlent chaque jour notre capacité à mettre sur le marché des produits originaux et très appréciés, mais ces produits ne présentent pas souvent des garanties en ce qui concerne la qualité durable et les qualités d’hygiène, parce que la plupart des producteurs locaux n’utilisent que très peu ou pas du tout les normes requises. C’est pourquoi je salue  cette belle initiative qui vient en appui aux efforts déjà consentis par notre pays pour la valorisation du secteur de l’artisanat (…) Je suis convaincu que le programme national de formation des artisans aux normes rendues d’application obligatoire demeure une opportunité pour les artisans gabonais pour un meilleur accès de leurs produits au marché national, sous-régional et africain », a déclaré le représentant du ministre du Commerce. 

    Dans les faits, il s’agira pour l’Aganor de former les artisans dans un premier temps,  avant de les accompagner dans la procédure de certification de leurs produits, comme l’a souligné lors de son allocution Abdu Razzaq Guy Kambogo. Un cheminement qui peut paraître long et coûteux (les frais de prise en charge sont de près de 200.000 fcfa par artisan), mais pour la plupart des participants à la formation, le jeu en vaut la chandelle. C’est ce qu’a indiqué la responsable des produits Ekama, qui a pris part à la formation. 

    « C’est vrai que sur le coup c’était un choc parce que c’est quand même beaucoup d’argent qu’il faut dépenser. Mais avec mes perspectives d’avenir, ça vaut la peine de faire cet effort de me mettre aux normes, et espérer ainsi un jour conquérir le marché international.  Cette certification me paraît donc comme un sésame ».

    Même son de cloche pour Marie Gabrielle Mouckonga, fondatrice des Saveurs de Vouvou, autre participante, à qui cet accompagnement de l’Aganor va permettre de rêver plus grand.  

    Quelques artisanes brandissant leurs certificats après avoir reçu leur formation par l’Aganor
    © Service communication Aganor

    « La formation n’est pas si longue que cela, en plus d’être bénéfique. C’est juste que l’on est pas habitué à travailler de cette manière. Du coup, on peut trouver cela un peu difficile, ou un peu cher, mais ce sont des étapes qu’il faut franchir pour avoir, au final, un produit qui soit disponible sur le marché et qui réponde aux normes réglementaires.  Pour moi le prix vaut la chandelle, au regard des bénéfices que cela apporte lorsque mes produits certifiés, avec de bonnes étiquettes, se retrouvent par exemple facilement dans la grande distribution. Il ne faut pas aussi oublier que lorsque le produit n’est pas aux normes, on peut être taxé par des organismes comme l’AGASA », a estimé Marie Gabrielle Mouckonga. 

    Vivement que cette formation s’étende à d’autres secteurs d’activité et que l’accompagnement de l’Aganor soit durable.

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