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BAD : le Mauritanien Sidi Ould Tah élu président 

le coup de coeur

Le Mauritanien Sidi Ould Tah a été élu ce 29 mai 2025 à la tête de la Banque Africaine de Développement (BAD), à l’issue du troisième tour de scrutin organisé à Abidjan, en marge des assemblées annuelles de l’institution. Fort d’un soutien massif (76 % des voix), il succède au Nigérian Akinwumi Adesina après avoir devancé le Zambien Samuel Munzele Maimbo et le Sénégalais Amadou Hott. 

Sa nomination marque l’arrivée d’un technocrate aguerri à la tête de la BAD, ancien ministre et jusqu’ici directeur général de la Banque Arabe pour le Développement Économique en Afrique (BADEA). Il succède à Akinwumi Adesina dans un contexte où le continent doit faire face à de nombreux défis notamment celui de la diversification des économies de nombreux pays dont le Gabon. 

BAD : un rôle central pour le développement au Gabon

Considérée comme l’un des piliers du financement du développement en Afrique, la BAD joue un rôle central au Gabon, notamment à travers des projets d’infrastructures, de renforcement des capacités et de promotion de la gouvernance. À Libreville, l’élection de Sidi Ould Tah est donc suivie avec attention. Le Gabon, qui bénéficie de plusieurs programmes financés par la BAD dans les secteurs de l’énergie, de l’eau, de l’agriculture et du numérique, espère que ce changement de leadership consolidera les engagements de l’institution dans le pays, en particulier dans un contexte de transition politique et de réformes économiques.

Le nouveau président a bâti sa candidature sur quatre axes prioritaires. Il entend d’abord réduire le coût de l’accès au capital pour les pays africains, un point sensible pour des États comme le Gabon, dont les marges de manœuvre budgétaires sont contraintes par le service de la dette. En prônant une mobilisation accrue de ressources via des partenariats avec les banques régionales, des instruments financiers innovants et des garanties renforcées, Sidi Ould Tah souhaite alléger les contraintes de financement qui freinent les grands investissements publics et privés.

Développement du capital humain

Deuxième pilier de son mandat : le développement du capital humain. Sidi Ould Tah souhaite faire de la jeunesse africaine un moteur de transformation économique, notamment par la formalisation du secteur informel et le soutien aux micro-entreprises. Pour des pays comme le Gabon, où l’informel représente une part importante de l’économie, cette orientation pourrait favoriser des politiques d’inclusion et de création d’emplois durables, en lien avec les ambitions de diversification économique affichées par les autorités de la transition.

Sidi Ould Tah veut placer les infrastructures durables et la résilience climatique au cœur de la stratégie de la BAD. Il propose d’aligner chaque dollar investi sur des objectifs économiques, environnementaux et sociaux, en favorisant la transformation locale des ressources naturelles et une meilleure connectivité. Ces priorités font écho aux défis actuels du Gabon, qui cherche à valoriser son potentiel minier, forestier et énergétique tout en répondant aux exigences environnementales, dans un esprit de souveraineté productive.

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