Selon une information révélée par nos confrères de Gabonreview, le Gabon s’apprête à mobiliser 357 milliards de fcfa sur le marché financier sous-régional pour assurer la gestion de sa trésorerie et restructurer sa dette publique. Cette opération, qui combine plusieurs émissions de titres publics et des rachats d’obligations, témoigne d’une volonté du pays de maintenir sa présence active sur le marché des capitaux de la CEMAC.

Refinancer certaines échéances

Dès le 5 février 2025, le Trésor public gabonais compte lever 85 milliards de fcfa afin de couvrir ses besoins immédiats de trésorerie. Cette levée de fonds se répartit en 55 milliards de fcfa via des Bons du Trésor Assimilables (BTA) placés par syndication domestique, et 30 milliards de fcfa via un rachat de titres déjà en circulation. Cette première phase permet à l’État de refinancer certaines échéances et d’alléger la pression sur sa liquidité à court terme.

À moyen et long terme, le Gabon prévoit d’émettre entre 202,5 et 210 milliards de fcfa sous forme de 11 Obligations du Trésor Assimilables (OTA), avec des maturités allant de 2 à 10 ans et des taux d’intérêt compris entre 5% et 8,25%. Cette opération s’inscrit dans une stratégie visant à étaler le remboursement de la dette et à garantir des ressources stables pour le financement des projets stratégiques du pays.

Réduire la charge d’intérêts

Parallèlement, l’État procédera à des rachats d’obligations d’un montant compris entre 60 et 80 milliards de fcfa, répartis sur 8 opérations, avec des maturités de 2 à 5 ans et des taux d’intérêt entre 5% et 7%. Cette approche vise à réduire la charge d’intérêts et à optimiser la structure de la dette gabonaise.

Cependant, ces nouvelles émissions confirment l’attrait du Gabon pour le marché financier régional, où le pays reste un acteur majeur. À fin septembre 2024, l’encours de la dette publique s’élevait à 7 075 milliards de fcfa, dont 2 165,8 milliards de fcfa sur le marché financier régional. Avec cette nouvelle levée de fonds, le Gabon renforce sa stratégie de diversification des sources de financement et montre sa volonté de maintenir la confiance des investisseurs de la CEMAC.