Avec l’acquisition de 130 bus Tata Motors, le Gabon renforce son rôle de client important pour le constructeur indien. Cependant, plutôt que de se contenter de renouveler la flotte de la Sogatra, il serait plus pertinent pour le pays d’explorer la possibilité d’implanter une usine d’assemblage Tata Motors. Toute chose qui pourrait transformer une relation commerciale en un partenariat stratégique à long terme.
Le Gabon, avec ses zones économiques spéciales, pourrait être un lieu idéal pour accueillir une telle usine, bénéficiant de ses avantages fiscaux et d’une main-d’œuvre qui pourrait être formée pour l’assemblage et la maintenance des véhicules. Une telle initiative créerait des centaines d’emplois directs et indirects, tout en renforçant l’industrie locale. Ce serait également un moyen de maîtriser l’entretien des bus et d’assurer un meilleur approvisionnement en pièces détachées pour maintenir une flotte fonctionnelle sur le long terme.
Tata Motors dispose déjà d’une solide expérience en Afrique, où plusieurs pays, comme la Côte d’Ivoire ou le Congo, bénéficient de ses bus. Le Gabon pourrait exploiter cette expertise pour non seulement satisfaire sa demande interne, mais aussi devenir un centre d’exportation pour la sous-région. Une telle usine contribuerait à diversifier l’économie et à rendre le Gabon plus compétitif dans le secteur automobile.
Pour cela, il faudrait un engagement clair de l’État gabonais dans la négociation avec Tata Motors, mais aussi la mise en place d’un environnement favorable à l’investissement. Cette approche offrirait une véritable opportunité de croissance pour le pays et renforcerait son indépendance vis-à-vis des importations.
Cette vision industrielle prônée par le « bâtisseur » ne pourrait que bénéficier au Gabon, si l’on considère que le pays dispose déjà d’une forte demande interne et d’une base d’infrastructures qui pourrait supporter un tel projet. Le gouvernement gabonais doit maintenant passer de la parole aux actes pour initier cette transformation.