L’Afrique, un continent riche en ressources et en talents, se trouve à un tournant décisif dans son histoire numérique depuis l’avènement de l’intelligence artificielle, entre autres. Le lancement du programme « African Digital and Business Booster » par Cyberschool Entrepreneuriat, sous la direction de Simplice Asseko, marque le début d’une ambition audacieuse au Gabon et en Afrique centrale : créer plus de 10 000 emplois dans le secteur de l’informatique par pays d’ici 2030. Une réponse directe à un défi pressant : propulser le continent au même niveau que des pays comme l’Inde, qui possède déjà la moitié des applications développées mondialement.
Face à la montée en puissance des technologies numériques, l’Afrique a longtemps souffert d’un retard, surtout l’Afrique francophone. L’Inde, véritable acteur de la révolution technologique, offre un modèle à suivre. Avec une main-d’œuvre qualifiée et une capacité d’innovation remarquable, l’Inde est devenu le leader incontesté de l’externalisation informatique. En s’inspirant de ce succès, le programme « African Digital and Business Booster » s’attaque à une problématique cruciale : comment faire en sorte que l’Afrique puisse non seulement rattraper son retard, mais aussi innover et créer des solutions numériques adaptées aux besoins de ses populations.
Une initiative collaborative au service de l’emploi
Le programme repose sur une dynamique collaborative, rassemblant plus de 200 ingénieurs africains de divers horizons. Ce melting-pot d’expertise représente une force indéniable pour créer un écosystème numérique dynamique et autonome. Le lancement officiel le 1er août dernier à Libreville, en présence de la ministre de la Communication et des Médias, Laurence Ndong, témoigne d’un soutien institutionnel fort du Gabon, essentiel pour la réussite de cette initiative. Même si la présence du ministre de l’Economie numérique aurait été plus appropriée puisqu’il s’agit là d’un secteur d’activité dont s’occupe son département ministériel.
Qu’à cela ne tienne, les apports des déjeuners numériques et des ateliers de développement ne se limitent pas uniquement à la formation technique. Ils ouvrent également la voie à un réseau professionnel et à des opportunités d’échanges entre les participants. Ces événements sont conçus pour éveiller les consciences sur les potentialités du numérique et sensibiliser les jeunes aux compétences demandées dans le marché actuel.
Des opportunités de formation accessibles à tous
Dans un monde où l’accès au numérique demeure un défi dans certaines régions, le message de Simplice Asseko est clair : l’informatique offre des possibilités d’apprentissage flexibles et accessibles. « Avec une connexion Internet et un PC, il est possible de se former », souligne-t-il. Le programme promeut ainsi une éducation inclusive et continue, capitalisant sur une approche moderne de l’apprentissage.
Vers un avenir promoteur ?
Le « African Digital and Business Booster » ne se limite pas à un seul pays. Sa portée panafricaine promet d’étendre l’impact du programme au-delà du Gabon, avec des évènements prévus dans plusieurs grandes villes africaines. La ministre Ndong a encouragé cette mobilisation en rappelant aux jeunes que « la compétence est ce qui rend utile et indispensable ».
En investissant dans la formation aux métiers numériques, le programme vise à retenir les talents sur le continent et à positionner l’Afrique comme un acteur majeur sur la scène internationale. Le numérique peut être un levier de développement, et cette initiative en est la preuve. L’Afrique a l’opportunité unique de transformer son paysage numérique et, espérons-le, d’émerger en tant que leader technologique du futur.