Dans le quartier Derrière la Prison, un collectif d’occupants de longue date de la cité CEI élève la voix. Après des décennies de loyauté silencieuse, ils interpellent le Chef de l’État de Transition pour être gratifiés des logements qu’ils habitent depuis plus de 25 ans. Leur requête est plus qu’une demande de propriété ; elle est un appel poignant pour la dignité et la justice.
Le 26 octobre 2023, à l’issue d’une assemblée générale, les résidents ont formalisé leur appel en adressant une correspondance directe au Chef de l’État de Transition. Ils exposaient une situation alarmante : les immeubles, en état de déliquescence, témoignent de l’absence totale d’entretien. Et pourtant, chaque mois, une prime logement serait soustraite à leurs revenus.
Un passif oublié ?
Malgré des cotisations régulières versées à la Direction générale du Patrimoine selon le collectif, l’état des logements s’aggrave. Le manque d’investissements pour leur maintien est patent, et les années de contributions semblent n’avoir été qu’une formalité, sans bénéfice réel pour les résidents.
Dans le tableau interne des difficultés, un personnage surnommé « Pépé » se détache. Connu pour sa collusion avec des agents au sein de la Direction, il s’opposerait au processus ainsi envisagé par les habitants. « Pépé » incarne le défi des structures internes corrompues qui entravent le progrès collectif, assurent les responsables dudit collectif.
Vers une solution juste ?
Alors que le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema prévoit une tournée officielle dans Libreville, le collectif espère saisir cette opportunité pour plaider leur cause. Leur objectif est simple : transformer une situation critique en une opportunité de renouveau et d’équité.
Au-delà de la cité CEI, cet appel reflète une crise nationale : le besoin urgent d’une réforme foncière où chaque Gabonais peut espérer une habitation décente. Le collectif espère que leur lutte éveillera l’intérêt et impulsera une réforme pour qu’un meilleur cadre de vie devienne une réalité partagée.