L’annonce a été faite à l’occasion de la réception des vœux du Corps diplomatique, ce 9 janvier 2025 à Libreville. Le Gabon s’apprête à relancer sa coopération avec le Fonds monétaire international (FMI) dans le but d’améliorer son cadre macroéconomique. C’est le président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, qui l’a annoncé, déclarant que le pays allait une nouvelle fois solliciter l’assistance technique du FMI pour assainir ses finances publiques.
Le programme précédent du FMI, principal créancier du pays, suspendu en raison de plusieurs insuffisances, avait pour objectif de soutenir la réponse à la crise de la COVID-19 et de jeter les bases d’une croissance post-pandémie inclusive. Ce nouveau partenariat vise à corriger les faiblesses structurelles et à renforcer la gouvernance, tout en s’assurant que les finances publiques soient viables à long terme.
Les consultations récentes du FMI ont montré un rebond de la croissance et une baisse de l’inflation, malgré les défis posés par la politique budgétaire expansionniste et les risques externes. Le FMI a salué les progrès réalisés par le Gabon en matière de réformes structurelles, tout en appelant à des efforts supplémentaires pour améliorer la gouvernance et la transparence.
L’annonce de ce nouvel accord intervient à un moment critique où le Gabon doit faire face à des défis économiques majeurs, notamment la baisse des prix des matières premières. Une gestion prudente et stratégique des ressources, soutenue par l’expertise du FMI, sera essentielle pour stabiliser l’économie et stimuler une croissance durable.
Le Gabon pourrait également bénéficier de ce partenariat en renforçant ses mécanismes de lutte contre la corruption et en améliorant la gestion des ressources naturelles. Des réformes dans ces domaines pourraient non seulement stabiliser l’économie, mais aussi garantir une distribution plus équitable des richesses, en profitant à l’ensemble de la population.