Le 17 mai 2024, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Hermann Immongault, a confirmé une série de mesures qui pourraient redéfinir l’avenir électoral du pays. Lors d’une conférence de presse réunissant médias nationaux et internationaux, le ministre a souligné une décision majeure du Comité pour la Transition et la restauration des institutions (CTRI), dévoilée via le communiqué N°061 du 11 mai 2024.
Cette décision transfère l’organisation et l’administration des élections politiques et référendaires au ministère de l’Intérieur. Historiquement, la gestion de ces processus était souvent éclipsée par des accusations de partialité et des suspicions de fraudes électorales. C’est le Centre gabonais des élections (CGE), organe indépendant, qui en avait la charge jusqu’au 30 août 2023.
Un cadre électoral strict
Le gouvernement, sous l’égide du ministère de l’Intérieur, s’est engagé à mettre en place un cadre électoral strictement aligné aux standards internationaux. Ceci a pour but de rassurer non seulement les citoyens gabonais quant à la légitimité de leur voix, mais également les observateurs et partenaires internationaux qui surveillent de près l’évolution démocratique du Gabon.
L’annonce du ministre Immongault résonne comme une promesse de rigueur et d’efficacité accrue dans l’organisation des élections, véritable baromètre de la démocratie dans tout le pays. Le ministère de l’Intérieur, doté de cette nouvelle responsabilité, est attendu au tournant. Il devra prouver sa capacité à gérer sans faille ces processus critiques. Ce, à travers un traitement juste et équitable des candidats, une logistique irréprochable et une communication transparente envers le public.
Une réforme émanant du Dialogue national inclusif
Cette réforme est une réponse directe aux multiples demandes de réformes électorales émanant des conclusions du Dialogue national inclusif. En renforçant la transparence et l’efficacité des élections, le gouvernement de la Transition espère restaurer la confiance du peuple gabonais dans ses institutions et encourager une participation plus active au processus démocratique.
En somme, le transfert de l’organisation des élections au ministère de l’Intérieur pose des questions sur la consolidation démocratique du Gabon. Ceci, compte tenu de l’absence apparente de neutralité des administrés. Toutefois, seul le temps dira si cette réforme répondra pleinement aux attentes des citoyens et des observateurs internationaux. Le défi est colossal, mais l’opportunité de renforcer la démocratie gabonaise passera par la réussite de l’organisation du référendum dans les tout prochains mois.