L’ancien candidat consensuel à la présidentielle de 2023, Albert Ondo Ossa, a pris la parole lors d’une conférence de presse conjointe le 8 janvier à Libreville, aux côtés d’Alain-Claude Bilie-By-Nze, Pierre-Claver Manganga Moussavou et Ali Akbar Onanga Y’Obegue. Devant une audience attentive, Ondo Ossa a appelé les Gabonais à ne pas « lier l’avenir du pays à celui du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) ». Il a clairement affirmé que, selon lui, le « CTRI n’a aucun avenir » dans le processus démocratique du Gabon.

Depuis plusieurs mois, Ondo Ossa maintient une position ferme et constante : « ni allégeance, ni déviance ». Il s’oppose catégoriquement à la méthode de gestion du pouvoir instaurée par les militaires depuis le 30 août 2023. À travers son intervention, il a critiqué ce qu’il considère comme une absence de vision démocratique et de perspectives durables sous le régime actuel, appelant à un retour rapide aux principes fondamentaux de l’État de droit.

Les défis de la Transition politique

La conférence de presse, perçue comme un événement clé pour la classe politique et l’opinion publique, a permis aux anciens hauts responsables de l’État de s’exprimer sur les défis actuels de la transition politique. Ils ont exprimé leurs préoccupations concernant l’inclusivité, la transparence et la légitimité du processus électoral en cours. Pour eux, l’avenir du Gabon ne saurait être compromis par des actions qu’ils jugent insuffisantes pour garantir une transition sereine.

Des réserves sur le Code électoral

Ondo Ossa et ses collègues ont également pointé du doigt la refonte du Code électoral menée par la Commission nationale pour l’élaboration de l’avant-projet de Code électoral (CNEAPCE). Ils ont exprimé leurs réserves quant à l’orientation des travaux de cette structure, tout en proposant des pistes d’amélioration et des solutions pour apaiser les tensions politiques persistantes.

La déclaration commune faite lors de cette conférence se veut un appel à la responsabilité et à l’unité nationale. Albert Ondo Ossa, en particulier, a insisté sur la nécessité de ne pas laisser le destin du pays être dicté par des forces qu’il juge inefficaces et inadaptées aux aspirations démocratiques du peuple gabonais.