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Gabon : que retenir de la nouvelle notation souveraine de Fitch Ratings?

le coup de coeur

Fitch Ratings a récemment abaissé la note de défaut émetteur (IDR) du Gabon de « CCC+ » à « CCC », invoquant des tensions sur les liquidités publiques et un accès plus difficile aux financements extérieurs et intérieurs. Si cette décision peut sembler préoccupante à première vue, une analyse plus approfondie révèle des éléments positifs que le pays peut mettre en avant pour renforcer sa résilience économique. 

La dégradation de la notation reflète une conjoncture économique complexe, mais elle ne remet pas en cause les fondamentaux de l’économie gabonaise ni son potentiel de redressement.

L’un des principaux arguments avancés par Fitch Ratings pour justifier la dégradation de la note est la « pression accrue sur les liquidités » due à un accès plus restreint au marché de la dette. Selon l’agence, « l’appétit pour la dette publique sur le marché régional de la CEMAC s’est considérablement affaibli au second semestre 2024 ». Toutefois, cette situation ne concerne pas uniquement le Gabon : la République du Congo (CCC+) a également été confrontée à un contexte similaire. 

Le Gabon a historiquement honoré ses engagements

Malgré ces contraintes, le Gabon a tout de même réussi à lever « près de 2 % du PIB net d’amortissements » sur le marché régional, notamment grâce à une souscription syndiquée par les banques locales en juillet 2024. Par ailleurs, si l’accumulation d’arriérés envers certains créanciers bilatéraux et fournisseurs a été signalée, il convient de noter que le Gabon a historiquement honoré ses engagements, notamment sur les euro-obligations. 

Fitch reconnaît d’ailleurs que « les autorités ont un bilan crédible en matière de priorité accordée au service de la dette des euro-obligations, même dans les périodes difficiles ». Toute chose qui témoigne d’une volonté politique de préserver la confiance des investisseurs et de garantir la soutenabilité de la dette extérieure. Malgré un resserrement des financements extérieurs, la croissance économique du Gabon affiche une certaine résilience. 

Selon les prévisions du FMI, le PIB réel du pays devrait atteindre « 2,9% en 2024 » avant de s’établir à « 2,7 % en 2025 ». Cette performance est soutenue par la progression de l’activité hors pétrole, qui devrait croître de « 3,1% en 2024 » et « 3,3 % en 2025 », malgré une contraction anticipée du secteur pétrolier (-0,8 % en 2025). Autant d’éléments qui témoignent d’une certaine résilience. 

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