La ville minière de Moanda dans le Sud du Gabon, dans le Haut-Ogooué, a été le théâtre d’une scène dramatique, hier mercredi 13 novembre. Un chauffeur de bus a foncé sur un groupe d’élèves du lycée Rigobert Landji, le lycée public de la ville. Deux d’entre eux ont perdu la vie. Entre consternation et incompréhension, les populations appellent à faire la lumière sur ce dérapage routier qui plonge les familles dans la tristesse et le désarroi. Le conducteur du bus a été appréhendé par les éléments de force de l’ordre aussitôt informés de la situation.
Défaillance technique ou imprudence ?
Selon le quotidien l’Union, le bus conduit par Abdoul Madip, s’était engagé dans une course folle le long de la chaussée qui jouxte le quartier de Moanda III, abritant le lycée. Il se serait malencontreusement dérouté et a percuté le groupe de septs adolescents qui rentraient des cours. Deux d’entre eux vont perdre la vie l’un sur le champ et l’autre succombera à la violence du choc plus tard. Les témoins décrivent une scène d’une rare violence jamais vue et qui laissera des traces indélébiles dans la mémoire des personnes présentes au moment de la scène. Le chauffeur, quant à lui, s’en est tiré sans grand danger. Cependant, à l’heure actuelle plusieurs d’entre ces septs adolescents ont été immédiatement conduits dans les structures hospitalières de la place où ils ont été immédiatement pris en charge par le personnel. Abdoul Madip, l’instigateur de cet acte a été remis aux agents de la Brigade de la gendarmerie en attendant d’en savoir plus sur les circonstances réelles de ce drame.
Circulation et danger en zone écolière
Le drame qui s’est déroulé hier dans l’enclave de la ville de Moanda met en lumière la protection des zones piétonnes traversées par les élèves. Le pays a déjà plusieurs fois enregistré ce type d’accident et continuera d’en enregistrer si les autorités et le ministre de l’Education nationale ne définissent pas des plans de sécurité pour assurer aux élèves une traversée en toute quiétude. Du lycée national Léon Mba, au collège Bessieux à Libreville, comme dans le reste du pays, le danger aux abords des établissements est imminent du fait de l’absence des agents régulateurs de la circulation aux heures de pointe et même au-delà. Le drame de Moanda remet sur la table l’absence de la maîtrise du code de la route chez certains usagers de la route qui brillent par une maladresse au volant. Et les conséquences qui dérivent de cette attitude sont incalculables. Deux familles se trouvent endeuillées et plusieurs autres dans l’incertitude suite à ce bus qui roulait à tomber ouvert.
Moanda en émoi après et accident
La ville se mue dans la tristesse. «Moanda est en deuil», peut-on lire sur les réseaux sociaux. La ville est sous le choc, les parents des victimes en colère réclament justice. Ils demandent également à l’État d’installer des barrières de sécurité pour que de tels accidents ne se reproduisent plus dans la zone où se trouvent les écoles. Certains que nous avons contactés sur place demandent même qu’une cellule psychologique soit ouverte tant le choc est encore fraîchement vécu et risque de hanter les témoins présents ce jour.