Ce vendredi 3 mai 2024, marquant la Journée mondiale de la liberté de la presse, la ministre de la Communication et des Médias, Laurence Ndong, a présenté une vision ambitieuse pour une presse plus libre et plus influente au Gabon. Devant un auditoire composé de figures clés de différents secteurs médiatiques, des membres du gouvernement de transition, ainsi que de représentants internationaux et diplomates, la ministre a accentué la valeur essentielle de la liberté de presse dans le renforcement démocratique du Gabon.
La ministre a salué le rôle majeur des médias gabonais dans le succès du récent Dialogue national inclusif qui s’est déroulé du 2 au 30 avril dernier, soulignant leur contribution significative à la progression vers un Gabon plus uni et informé. Ce positionnement des médias en tant que piliers de la démocratie résonne avec le thème de cette année, centré sur l’importance cruciale du journalisme dans la gestion de la crise environnementale globale.
Défis et responsabilités accrus de la presse
Cependant, malgré les avancées, les défis demeurent. Laurence Ndong a exposé les diverses contraintes auxquelles la presse gabonaise continue de faire face, allant des pressions politiques aux obstacles technologiques et légaux qui pèsent lourd sur l’autonomie et la viabilité des médias. Elle a mis en avant la nécessité de sécuriser des environnements propices où les médias peuvent opérer avec indépendance et intégrité financière.
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Renforcement institutionnel et réformes
D’importantes réformes sont annoncées pour renforcer cette liberté pressante. La ministre annonce la révision du Code de la Communication et le nouveau Statut particulier du Communicateur qui sont des projets en cours qui promettent de redéfinir le paysage médiatique gabonais. La réhabilitation de l’emblématique Radio panafricaine Africa N°1 et l’inauguration des nouvelles installations du Tam-Tam d’Afrique symbolisent un renouveau médiatique tangible et une nouvelle ère de transparence et de responsabilité.
Une journée symbolique, un avenir prometteur
La Journée mondiale de la liberté de la presse cette année au Gabon ne se contente pas de célébrer les acquis ; elle marque un engagement renouvelé face aux défis persistants. L’initiative de la ministre Ndong témoigne d’un espoir prudent mais optimiste pour l’avenir de la presse gabonaise. En mettant l’accent sur une collaboration accrue entre les secteurs gouvernementaux et les médias, le Gabon s’oriente vers une synergie renforcée qui pourrait bien signaler un tournant décisif pour la liberté de la presse et, par extension, pour la démocratie gabonaise.
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Alors que le Gabon avance vers des changements législatifs et infrastructurels majeurs, le rôle de la presse ne cesse de s’amplifier. La vision exposée par la ministre Laurence Ndong durant cette journée capitale insuffle un élan nouveau qui pourrait non seulement façonner l’avenir des médias dans le pays, mais également garantir que la presse continue de jouer son rôle essentiel comme gardien de la démocratie et catalyseur d’un débat public sain et vigoureux.