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Réactions suite à l’exil d’Ali Bongo : entre silence, calculs et crispations

le coup de coeur

L’exil d’Ali Bongo Ondimba, ancien président du Gabon, en Angola, continue de susciter un vif émoi sur la scène politique nationale. Si certains y voient un épilogue logique après sa destitution lors du coup d’État militaire d’août 2023, d’autres interprètent ce départ comme une manœuvre stratégique, voire une fuite face à de potentielles poursuites. Dans un climat politique tendu et encore marqué par les séquelles du régime déchu, les réactions oscillent entre frustration, étonnement et émoi. Parmi ses acteurs, l’activiste et acteur majeur de la société civile, Geoffroy Foumboula Libeka Makosso.

Geoffroy Foumboula a dénoncé ce qu’il qualifie de compromis.  Selon lui, l’exil d’Ali Bongo en Angola, sans que le peuple gabonais n’ait été informé ni consulté, constitue une trahison des principes de transparence et de justice qui avaient été promis au lendemain de la chute du régime Bongo. Il estime que cette décision remet en cause les objectifs de la Transition, qui visait à rompre avec les pratiques opaques du passé.

Le député et 4eme vice-président de l’Assemblée nationale de la transition souligne également que ce départ négocié en catimini représente un coup porté à la mémoire des victimes de la répression politique et des dérives autoritaires du régime déchu. Il appelle à une clarification rapide de la part des autorités de Transition, et exige que toute décision engageant l’avenir de figures politiques majeures soit prise dans un cadre démocratique et participatif. Selon lui :  « Ali BONGO ONDIMBA et sa famille n’auraient jamais dû être libérés, surtout pas de cette façon », a- t-il souligné avant de poursuivre : « Je ne suis le soutien d’aucun individu. L’Institution Président de la République doit rendre compte aux gabonais ». 

Des réactions contrastées au sein de la société civile

Du côté de la société civile, les avis sont partagés. Certains acteurs, notamment  Mouang Mbading, voit dans cet exil une manœuvre politique visant à protéger l’ancien dirigeant de poursuites judiciaires, sapant ainsi les espoirs d’un véritable processus de justice transitionnelle. Il s’interroge : « Est-ce que [la famille Bongo]  va revenir au Gabon pour être jugée ? C’est un point d’interrogation. Quoi qu’il en soit, ce geste là révèle une chose : que le « coup de libération » a aussi libéré les PDGistes qui ont pillé le Gabon comme Ali Bongo, sa femme et son fils », selon les propos rapportés par RFI.

L’exécutif reste silencieux

Pour l’heure, le gouvernement de la République n’a pas encore officiellement commenté ce départ. Ce silence est largement critiqué par l’opinion publique qui attend des explications claires sur les modalités de cette décision et sur ses implications pour la suite du processus. Geoffroy Foumboula persiste et signe que malgré les vives interpellations : « nous méritons des explications et entreprendrons toutes  les  démarches  légales pour  les  obtenir », a-t-il affirmé. 

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