Le secteur pétrolier gabonais a bouclé l’année 2024 sur une performance solide, avec une progression de 3,2% de l’indice de production, selon la note de conjoncture sectorielle publiée par la Direction générale de l’économie et de la politique fiscale (DGEPF). Cette croissance s’explique principalement par le bon rendement des champs matures, la mise en production de nouveaux puits, ainsi que la stabilité du cadre technique et logéistique. Le secteur, qui représente près de 88% de la valeur ajoutée du segment extractif, a donc largement compensé les baisses observées dans d’autres branches comme le gaz naturel ou le manganèse.

Au quatrième trimestre 2024, l’indice de production du pétrole brut a enregistré une progression de 3,6% en glissement trimestriel. Cette dynamique haussière continue traduit non seulement une exploitation plus efficace des infrastructures, mais aussi un climat opérationnel favorable, marqué par l’absence de perturbations majeures dans les installations offshore et onshore. Les opérateurs du secteur ont bénéficié d’une meilleure synchronisation des activités de maintenance et d’un accroissement du volume traité par les unités de production.

Cette hausse s’est produite dans un contexte international plutôt stable. En effet, les cours du baril sont restés relativement soutenus tout au long de l’année 2024, avec une moyenne annuelle avoisinant les 82 USD, ce qui a favorisé la rentabilité des extractions. Le Gabon, bien que modeste producteur au niveau mondial, a ainsi pu optimiser ses recettes d’exportation en dépit d’une concurrence accrue sur le marché africain.

En glissement annuel, l’indice de la production extractive globale a progressé de 1,1%, ce qui confirme le rôle central du pétrole dans le soutien à l’activité économique. En revanche, la baisse du gaz naturel commercialisé (-6%) et l’effondrement de la production de manganèse (-29,3% sur le trimestre) ont pesé sur l’ensemble du secteur primaire.

Pour l’année 2025, les perspectives dépendent largement de la stabilité géopolitique, de l’évolution des prix internationaux du brut et des investissements prévus par les compagnies pétrolières présentes sur le territoire. Le développement de nouveaux permis en offshore profond pourrait offrir des relais de croissance supplémentaires.