Depuis plusieurs jours, la société Nouvelle Gabon Mining (NGM), exploitant majeur du manganèse à Biniomi, près de Franceville, est au centre d’une tourmente mêlant protestations locales et malaise social interne. Si certains médias ont relayé une image très critique de l’entreprise, pointant un « mépris des populations » et une « gestion opaque », la direction réfute fermement ces accusations, dénonçant des informations inexactes et préjudiciables à sa réputation. La société affirme avoir toujours agi dans le respect des lois, des communautés locales et de ses salariés.
Loin de l’image d’entreprise déconnectée du terrain, NGM souligne ses multiples efforts en faveur du développement local : construction d’infrastructures sociales, soutien à l’éducation, à la santé, et création d’emplois directs pour des centaines de jeunes dans la région du Haut-Ogooué. Des forages d’eau potable, des dons réguliers aux écoles locales et des campagnes de sensibilisation environnementale font partie de son engagement sociétal continu. Ces initiatives, souvent passées sous silence, illustrent une politique RSE vivante et structurée.
Sur le plan interne, l’entreprise affirme entretenir un dialogue constant avec ses partenaires sociaux. Contrairement aux accusations de décisions unilatérales, la direction rappelle que des rencontres tripartites avec les autorités locales et les représentants des employés ont été organisées à plusieurs reprises. La récente suspension temporaire de certaines fonctions, prise dans un contexte de rationalisation budgétaire, aurait été expliquée en interne. Mais cette démarche, mal relayée ou mal perçue, semble avoir attisé les tensions.
L’arrêt total de l’activité depuis le 5 juin 2025, initialement causé par un acte isolé, a été amplifié par un groupe d’employés et une minorité d’habitants, rendant difficile tout retour à la normale. Pourtant, NGM indique avoir ouvert plusieurs pistes de conciliation, notamment en proposant un plan de dialogue supervisé par les autorités préfectorales. Malheureusement, ces efforts n’ont pas tous trouvé un écho favorable, bloquant les discussions.
Dans ce climat tendu, NGM en appelle à la responsabilité collective. Car au-delà des enjeux de gouvernance ou de perception, c’est l’outil industriel national qui est menacé. Une paralysie prolongée fragiliserait non seulement les finances de l’entreprise, mais aussi plusieurs centaines d’emplois directs et indirects dans la région. Défendre l’intérêt général passe aussi par la préservation de l’activité économique, dans le respect du dialogue et de la vérité.