dimanche 1 décembre 24
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    Gabon : face à la question de la hausse des dépenses, le gouvernement n’a pas de réponses

    le coup de coeur

    En 2025, le Gabon prévoit une hausse significative de ses dépenses publiques, avec une augmentation notable des dépenses de biens et services, notamment de 95 milliards de fcfa. Cependant, cette hausse des dépenses semble dépourvue de toute logique stratégique, surtout dans un contexte où l’État peine à justifier l’efficacité de ses investissements. La situation actuelle interroge particulièrement lorsque l’on examine la fragilité de nos infrastructures, en particulier celles du secteur routier.

    Un exemple frappant de cette situation est la coupure de la route à Ayémé, qui a mis en évidence la vulnérabilité du réseau routier gabonais face aux intempéries. Cette route stratégique a été partiellement détruite par des pluies torrentielles, laissant des milliers de personnes et de marchandises bloquées. Cette catastrophe, loin d’être un incident isolé, souligne l’urgence d’investir dans des infrastructures adaptées et résilientes face aux conditions climatiques du pays. Pourtant, alors que l’État gabonais prélève chaque année une Redevance d’usure de la route (RUR) de près de 20 milliards de fcfa, cet argent semble ne pas avoir été utilisé pour maintenir et moderniser un réseau routier essentiel au développement économique du pays.

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    Là où l’on s’attendait à une meilleure allocation des ressources pour renforcer les infrastructures de base, on observe des hausses des dépenses dans des secteurs moins urgents, sans retour tangible sur le terrain. L’augmentation de la masse salariale et d’autres dépenses récurrentes semble avoir absorbé une part trop importante du budget, au détriment d’investissements dans des projets d’infrastructure capables de garantir la mobilité et la sécurité des citoyens. Cette gestion budgétaire, déconnectée des véritables priorités, alimentera sans doute la frustration de la population, qui peine à comprendre comment des fonds considérables peuvent être alloués à des dépenses administratives et récurrentes sans que des solutions concrètes ne soient apportées aux problèmes structurels du pays.

    Hausse de la masse salariale

    L’incapacité de l’État à adresser de manière sérieuse et efficace les problèmes d’infrastructures démontre un manque flagrant de vision à long terme. Comment justifier cette explosion des dépenses lorsque des routes stratégiques continuent de se détériorer sous les effets de la pluie, exposant ainsi les citoyens à des dangers récurrents? L’État semble plus préoccupé par des projets de prestige et des dépenses superficielles, comme la hausse de la masse salariale et les coûts administratifs, plutôt que par des initiatives d’infrastructure durable qui pourraient réellement améliorer le quotidien des Gabonais.

    Cette situation met en lumière l’inefficacité d’un gouvernement qui semble plus intéressé par les apparences que par des changements réels et durables. Alors que le pays traverse une crise économique majeure, l’État continue de multiplier les dépenses inutiles, sans prendre les mesures nécessaires pour améliorer ses infrastructures et assurer un développement économique solide et inclusif. Tant que cette approche continue de dominer la gestion publique, les Gabonais continueront de subir les conséquences d’une politique économique incohérente et sans vision claire pour l’avenir.

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