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dimanche, février 16, 2025

Gabon : la campagne  électorale s’ouvre  le 29 mars prochain

le coup de coeur

Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Hermann Immongault, vient de communiquer la date d’ouverture du premier tour de la campagne présidentielle dont les votes se dérouleront la journée du 12 avril prochain. Dans un arrêté ministériel, l’organe désormais chargé des élections au Gabon, a décliné les grandes lignes du chronogramme électoral et fixé le début des hostilités pour le 29 mars prochains. En attendant que les choses se mettent progressivement en place, la communication de cette date vient renforcer l’évidence de la tenue des échéances électorales.  

Amorcer le processus électoral avec sérénité 

La phase électorale s’annonce comme un défi pour  le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité. Pour Hermann Immongault, la tâche est lourde et délicate car pour la première fois dans l’histoire politique du Gabon, ce ministère aura une triple mission : l’organisation des votes, la centralisation et la proclamation des résultats. Dans un contexte pré-électoral marqué par des contestations houleuses quant à la date retenue pour le premier tour des présidentielles, Hermann Immongault doit allier transparence, efficacité et promptitude. 

C’est dans cette perspective qu’en conformité avec les nouveaux textes constitutionnels et sur proposition du ministre à travers l’arrêté N°00013/ MIS,  la date du samedi 29 mars a été choisie pour l’ouverture du premier tour de la campagne présidentielle. A moins  d’un mois du début de cette campagne, les partis politiques les plus avertis vont sans doute affûter leurs armes pour répondre aux défis de la démocratisation du pays. 

Entre réserves et inquiétudes 

Les échéances électorales du 12 avril vont constituer une phase historique pour le pays depuis l’éviction du régime des Bongo le 30 août 2023. Le pouvoir militaire arrivé en grande pompe pour le renouvellement des institutions, s’est attelé  au respect de son chronogramme transitionnel jusque-là. Cependant, beaucoup d’observateurs de la vie politique gabonaise redoutent que la date du 12 avril décidée en Conseil des ministres le 22 janvier dernier,  disqualifie d’emblée certaines formations politiques du pays. 

LIRE AUSSI : Gabon : l’élection présidentielle fixée au 12 avril prochain 

C’est ce que pense cet enseignant-chercheur à l’université Omar Bongo, qui a requis l’anonymat : « Le  scrutin présidentiel à venir sera sans nul doute, le moins concurrentiel et le moins équitable de l’histoire démocratique nationale des 36 dernières années », précise-t-il, pour suggérer l’idée d’un recul démocratique latent  après la conférence nationale de 1990, période faste du renouveau démocratique. Comme lui, Albert Ondo Ossa, ancien concurrent d’Ali Bongo à la dernière élection présidentielle, s’était déjà prononcé sur les capacités des militaires à organiser les élections dans des délais aussi courts. 

Présidentielle  : les militaires tentent-ils un passage en force ?

L’accélération tout azimut du calendrier électoral ces derniers jours interroge sur les intentions réelles du CTRI (Comité pour la transition et la restauration des institutions). Tente-t-il de remettre le pouvoir aux civils qui assureront le retour à la normalité Constitutionnelle ou est-ce une tentative de prendre de court l’appareillage démocratique du pays?

A deux mois de l’élection, les militaires entretiennent encore le flou sur leur approche. Le format configurationnel du champ politique actuel ne révèle encore aucune certitude quant à une issue apaisée des élections. En attendant, certes que les potentiels candidats s’affairent pour le début des hostilités, le ministre de l’Intérieur a la primauté d’ajuster l’organisation desdites élections. 

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