Au cours du premier trimestre de l’année 2024, le marché de l’assurance a subi une contraction spectaculaire avec une chute de 50 % de son chiffre d’affaires. Cette dégringolade, rapportée par la direction générale de l’Économie et de la Politique fiscale dans sa dernière note de conjoncture, souligne une crise sans précédent dans le secteur, affectant à la fois les branches Non vie et Vie.
Le secteur de l’assurance Non Vie a été particulièrement touché, enregistrant un effondrement de 66,4 % de son chiffre d’affaires sur la période. Cette chute brutale contraste fortement avec une hausse de 22 % observée au trimestre précédent, signalant un retournement de situation inquiétant.
Parmi les facteurs principaux de cette descente aux enfers, le non-renouvellement des garanties dans les produits essentiels comme les assurances « Incendie » et « Responsabilité civile générale » a joué un rôle déterminant. Annuellement, l’indicateur de la branche Non Vie suit également cette tendance négative avec une baisse de 18,4 %, démontrant une fragilité accrue du secteur.
La branche Vie en panne de dynamisme
Aussi, la branche Vie n’a pas été épargnée par cette vague de récession. Déjà affaiblie par une baisse de 27,4 % au quatrième trimestre de 2023, le secteur a connu une aggravation de sa situation avec une régression de 44,3 % au premier trimestre 2024. Cette baisse est principalement attribuée au faible dynamisme des produits vie et au non-renouvellement des primes parmi les assurés.
En termes annuels, le recul est tout aussi préoccupant avec une chute de 50,9 % du chiffre d’affaires, comparé au premier trimestre de 2023. Cette tendance souligne une crise de confiance généralisée et une hésitation persistante des consommateurs à souscrire ou à renouveler leurs contrats d’assurance vie.
Perspectives et conséquences
En outre, les chiffres désastreux du premier trimestre 2024 soulèvent des questions cruciales sur l’avenir du marché de l’assurance au Gabon. La baisse drastique de la souscription de nouveaux contrats dans les deux branches principales pourrait inciter les compagnies d’assurance à revoir leurs stratégies commerciales, à renforcer leur offre et à gagner la confiance des consommateurs.
Finalement, la chute vertigineuse du chiffre d’affaires dans le secteur de l’assurance en ce début d’année 2024 met en lumière des problèmes structurels profonds et appelle à des réformes urgentes pour stabiliser et revitaliser le marché. La capacité à rebondir de cette crise dépendra largement de la réactivité et de l’adaptabilité des acteurs du secteur face à ces défis immenses.