Les partis politiques regroupés sous l’Appel d’Angondjé sont en ébullition. Leur requête de ce vendredi 14 juin, lors d’un point de presse, est claire et inflexible : obtenir une rencontre avec le chef de l’État tout en condamnant fermement le rôle du ministère de l’Intérieur dans l’organisation des prochaines élections présidentielles. Ils dénoncent un manque d’impartialité de la part de ce dernier, qu’ils estiment être à la fois juge et partie dans ce processus électoral crucial.
Les partis politiques réunis sous la bannière de l’Appel d’Angondjé ont accentué leur demande d’une rencontre urgente avec le chef de l’État. Cette requête, portée par Joachim Mbatchi Pambou, président du Forum pour la défense de la République (FDR), est accompagnée de critiques acerbes à l’encontre du ministre de l’Intérieur, accusé de partialité dans l’organisation des élections.
Contestation de l’impartialité du ministre de l’Intérieur
Ainsi, les formations politiques de l’Appel d’Angondjé estiment qu’il est inacceptable que le ministère de l’Intérieur soit chargé de l’organisation des élections, particulièrement la présidentielle. Selon ses membres, ce ministère est loin d’être neutre et affaiblit l’intégrité du processus démocratique.
Appel direct au président de la Transition
En outre, lAppel d’Angondjé, regroupant plusieurs partis, insiste sur la nécessité d’un dialogue direct avec le président de la transition, le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema. Ils soutiennent qu’une rencontre avec le chef de l’État est indispensable pour aborder leurs préoccupations de manière adéquate et trouver des solutions qui assurent la transparence électorale.
Tensions et divisions politiques
Ces revendications mettent en lumière les tensions et les divergences au sein de la scène politique gabonaise. L’Appel d’Angondjé cherche à garantir un processus électoral juste et transparent, tout en remettant en question les intentions et les actions du ministère de l’Intérieur. Joachim Mbatchi Pambou a déclaré : « Nous voulons nous interroger sur le projet réel du CTRI… le ministère de l’Intérieur est en réalité le bourreau de notre démocratie. »

Risque d’effondrement de la confiance
Les partis avertissent que les diverses modifications proposées par le gouvernement pourraient éroder la conscience collective des citoyens gabonais. Ils affirment que les stratégies actuelles semblent favoriser une seule autorité, ce qui pourrait déstabiliser l’ensemble du processus démocratique, comme l’a souligné Pambou.
Appel à une Transition vertueuse
L’Appel d’Angondjé milite pour une transition qui mènera à un État de droit démocratique, garantissant un avenir meilleur pour la République. Ils demandent une pause dans les processus électoraux en cours, arguant qu’ils manquent de bases juridiques solides et risques de répéter les erreurs passées, comme exposé par leur porte-parole.
Attente de réponse d’Oligui Nguema
Reste à savoir comment le général Oligui Nguema répondra à cette demande pressante. Accordera-t-il une audience aux représentants de l’Appel d’Angondjé ? Cette décision pourrait avoir des répercussions significatives sur la scène politique gabonaise. Elle souligne une fois de plus l’importance cruciale de l’impartialité et de la transparence dans les élections à venir. Nous y reviendrons.