Sous le coup de plusieurs sanctions politico-économiques depuis le coup d’Etat militaire du 30 août dernier, le Gabon devra faire face à la défection de nombreux partenaires stratégiques durant les prochains mois. Face à cette situation, le nouveau ministre de l’Economie et des Participations Mays Mouissi, tout en rappelant que « la survenance d’une action militaire dans un pays ferme généralement l’accès à un certain nombre de financements extérieurs », a mis un coup de pression aux directions des impôts et des douanes, dont ce sera « la responsabilité » de mobiliser au mieux les recettes fiscales.
51ème sur le continent en matière de mobilisation de ressources fiscales selon le dernier indice Mo Ibrahim, le Gabon, 27ème en matière de gouvernance, entend améliorer son système de collecte. En vue de financer une transition à hauts risques, le nouveau ministre de l’Economie, Mays Mouissi, s’est fixé comme objectif d’élargir l’assiette fiscale tout en améliorant la collecte des recettes. Pour ce faire, il a notamment appelé les directions des douanes et des impôts, à « mobiliser au mieux » les ressources.
En effet, conscient du fait que « la survenance d’une action militaire dans un pays ferme généralement l’accès à un certain nombre de financements extérieurs. Et que notre pays ne va pas y échapper », le membre du gouvernement de la transition a indiqué « qu’il nous faut arriver à mieux mobiliser les ressources à l’intérieur de notre territoire. Les douanes et les impôts portent cette responsabilité ». Une stratégie toute simple donc.
Cependant, dans un pays dont l’administration publique demeure l’une des moins performantes du continent, où la capacité du système statistique demeure précaire, où le dispositif de lutte anti-corruption affiche une porosité criarde, difficile d’être optimiste quant à une amélioration des ressources fiscales à court-moyen terme. Le chantier est donc vaste pour celui qui multiplie les déplacements en vue de rassurer les partenaires techniques et financiers.
