Le 28 janvier 2025 a marqué une date clé pour le continent africain, alors que le président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, a rejoint d’autres leaders africains à Dar Es Salaam, en Tanzanie, pour le Sommet africain sur l’énergie « Mission 300 ». Cet événement, crucial pour l’avenir énergétique du continent, réunissait chefs d’État, acteurs du secteur privé et partenaires de développement, discutant ensemble des stratégies pour combler le déficit énergétique africain.
En effet, l’Afrique fait face à un déficit énergétique massif, avec environ 600 millions d’Africains sans accès à l’électricité, soit près de 83% du déficit énergétique mondial. Face à cette urgence, la Banque mondiale et la Banque africaine de développement ont lancé en avril 2024 l’initiative « Mission 300 », visant à électrifier 300 millions de personnes d’ici 2030.
Mobiliser les ressources pour l’énergie de demain
Lors de l’ouverture du sommet, Samia Suluhu Hassan, présidente de la Tanzanie, a appuyé l’importance collective des efforts unissant gouvernements et institutions comme la Banque mondiale et la Banque africaine de développement (BAD) pour métamorphoser le secteur énergétique. Elle a souligné la nécessité d’une mobilisation massive des ressources pour réaliser les ambitions du projet.
Le président de la Transition, par sa participation, a renforcé l’appel à une collaboration entre pays africains afin d’exploiter le potentiel hydroélectrique inexploité, estimé à 474 gigawatts. « Nous pouvons faire plus et mieux ensemble en mutualisant les projets et les moyens. Il nous faut désormais voir grand ! », a déclaré Oligui Nguema, appelant à une interconnexion des infrastructures énergétiques à travers le continent.
Vers une interconnexion énergétique du continent ?
Abordant les efforts de transition au Gabon, le président a réaffirmé le soutien de son pays à la mise en œuvre de politiques visant à renforcer le Marché unique africain de l’électricité et à atteindre les Objectifs de développement durable 2030. Il a également incité les investisseurs à considérer le potentiel du Gabon, notamment ses 11 000 mégawatts d’opportunités en hydroélectricité.
Au terme de ce sommet, les dirigeants africains ont signé la Déclaration de Dar Es Salaam sur l’énergie, marquant leur engagement à offrir un accès universel à l’énergie. En parallèle, le président a rencontré ses homologues du Ghana, du Botswana, et de la Sierra Leone, renforçant ainsi les relations bilatérales et la coopération énergétique.
La tenue de ce sommet et les engagements qui en découlent constituent un pas décisif vers une Afrique électrifiée et durable. Ce cadre de coopération pourrait bien être le moteur d’une transformation économique et sociale majeure. En capitalisant sur leur riche potentiel énergétique, les pays africains ont désormais la possibilité de transformer les défis d’aujourd’hui en réussites de demain.