Le 22 juin 2024, à Lambaréné dans le Moyen-Ogooué, le président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguéma, a franchi une étape significative en s’enrôlant pour obtenir la tant attendue Carte nationale d’identité électronique (CNIE). Trois jours plus tard, le 24 juin 2024, entouré de dignitaires du gouvernement et de sa famille, il a officiellement reçu son macaron CNIE des mains du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Hermann Immongault. L’opération débute officiellement dans le Grand Libreville le jeudi 28 juin prochain, suivi du reste du territoire national.
Cette cérémonie sobre, mais hautement symbolique, marque le début d’une nouvelle ère dans la gestion de l’identité nationale. Pendant de nombreuses années, au moins depuis 2013, les Gabonais n’ont pas pu renouveler leur CNIE pour des raisons jamais réellement révélées. Le manque de papier ou d’appareil électronique dédié à souvent été brandi comme la raison principale de cette privation d’un document hautement important.
Heureusement, depuis le 30 août 2023, marquant le coup d’État militaire qualifié de Coup de libération par leurs auteurs et une majorité des Gabonais, les choses avancent bon an mal an. De nombreux projets à l’arrêt ont redémarré, d’autres finalisés et livrés. D’ici peu, chaque citoyen gabonais pourra bénéficier d’une carte nationale d’identité moderne, fiable et sécurisée, répondant aux standards internationaux et aux besoins contemporains.
Une carte attendue depuis près d’une décennie
L’attente de cette nouvelle carte nationale d’identité a été longue. Pendant près d’une décennie, les Gabonais ont exprimé leur espoir de voir arriver une solution moderne et sécurisée qui faciliterait les démarches administratives et assurerait une meilleure protection contre les fraudes. Avec la CNIE, cette attente atteint enfin son aboutissement, couronnant les efforts du président de la Transition qui avait fait de cette question une priorité après son accession au pouvoir le 30 août 2023. L’engagement pris alors se concrétise aujourd’hui, promettant une révolution dans les procédures d’identification et d’authentification.
Les premières délivrances à l’aube d’une révolution technologique
La cérémonie a également vu la participation de l’épouse du président, Zita Oligui Nguema, qui a également reçu sa carte. Cela symbolise le lancement massif de l’initiative, adressée à tous les citoyens gabonais sans aucune distinction.
Aussi, les détails administratifs de la constitution du dossier officiellement connus du grand public. Voici la liste de documents nécessaires pour l’enrôlement : formulaire de demande de carte CNIE disponible sur le site de la DGDI, attestation de NIP, quittance des frais de dossier en cas de renouvellement, photo d’identité récente en couleur sur fond blanc, copie légalisée de l’acte de naissance ou certificat de nationalité légalisé, et quittance justifiant le paiement des frais de nationalité. Pour les femmes mariées, l’ajout d’un acte de mariage ou d’un jugement de divorce sera requis en cas de modification du nom d’épouse.
Une avancée vers une administration moderne et efficace
La CNIE représente plus qu’une simple carte d’identité. Elle est le reflet de la volonté du gouvernement de transition de moderniser et de sécuriser les procédures administratives. Cela aura des répercussions positives majeures, allant de la simplification des démarches bureaucratiques à l’amélioration de la sécurité nationale, notamment au niveau de la CNSS, de la CNAMGS, des impôts, pour ne citer que ceux-là.
Avec le lancement officiel de la CNIE, le Gabon se dote d’un outil essentiel pour l’avenir. À cette avancée technologique s’ajoute une dimension humaine importante : la promesse d’un Etat plus proche de ses citoyens, mettant à leur disposition des outils modernes pour répondre à leurs besoins quotidiens.