Alors que le référendum constitutionnel crucial du 16 novembre approche à grands pas, le Centre des libéraux réformateurs (CLR) de Jean-Boniface Assélé s’est publiquement engagé en faveur du «OUI». Cette prise de position termine un silence interprété par certains comme une hésitation, mais éclairé par Assélé comme une stratégie de prudence et de réflexion.
Pour Jean Boniface Assélé, ce temps de « silence » est davantage une démonstration de la philosophie centriste du CLR, ancrée dans l’observation et la compréhension avant l’action. «Nombreux se sont interrogés sur notre silence. Mais, j’aimerais rappeler aux uns et aux autres, que nous sommes des Centristes, et tel un piéton, nous regardons à gauche et à droite avant de traverser», a souligné l’oncle d’Ali Bongo et ancien leader de la majorité présidentielle, indiquant que la prudence ne doit pas être confondue avec l’indécision. Il a également réaffirmé l’importance de cette démarche réfléchie : «Non pas par peur de s’engager, mais plutôt guidés par la sagesse d’observer, de comprendre avant de s’exprimer».
Opportunité de refonder le paysage institutionnel
Cette décision d’appuyer le «OUI» au référendum place le CLR aux côtés des autres partisans de cette option, tous désireux de participer à ce qui est perçu comme une opportunité unique de refonder le paysage institutionnel du Gabon. Pour le CLR et ses sympathisants, voter «OUI» signifie soutenir une vision de modernisation et de stabilisation du pays, un engagement vers un avenir plus inclusif, même si leurs adversaires parlent de “régression démocratique”.
Le positionnement du CLR résonne avec celui d’autres formations politiques ayant exprimé une envie similaire de transformation, notamment des partis de l’ancienne opposition comme l’Union nationale ou le Rassemblement pour la Patrie et la modernité (RPM). Tandis que le pays se prépare à cette échéance politique décisive, le consensus s’élargit autour de l’idée que cette nouvelle Constitution pourrait être un vecteur de stabilité et de progrès. Pour Jean-Boniface Assélé et le CLR, cette adhésion au «OUI» réaffirme leur engagement à jouer un rôle actif dans la transition démocratique du Gabon, répondant à une exigence de changement réclamée par de nombreux citoyens et acteurs politiques.
Redéfinir les contours de la politique gabonaise
Pour rappel, Assélé avait quitté la majorité présidentielle en juin 2023, moins de deux mois avant la présidentielle d’août 2023. A l’époque, le leader du CLR invitait ses anciens alliés à signer un nouveau partenariat. « Nous sommes dès lors disposés, s’il le souhaite, à établir un nouveau partenariat direct avec le Chef de l’Etat, détenteur du pouvoir légitime du peuple, qui soit un véritable accord opérationnel gagnant gagnant», clamait-t-il parlant de l’avenir politique de son parti.
Ainsi, en s’alignant avec les partisans du «OUI», le CLR accentue la dynamique de transformation qui promet de redéfinir les contours de la politique gabonaise. Ce choix réfléchi n’est pas simplement une posture électorale, mais une déclaration de foi en une refondation potentiellement bénéfique pour le futur du Gabon, mais surtout un nouveau partenariat “gagnant-gagnant” du CLR avec les nouveaux détenteurs du pouvoir.