Trop, c’est trop ! Excédées par des coupures d’électricité de plus en plus fréquentes – jusqu’à trois à quatre fois par jour dans certains quartiers – les populations gabonaises se mobilisent pour faire entendre leur ras-le-bol. Une grande marche de protestation est prévue le 8 février 2025 à Libreville et dans plusieurs villes du pays, à l’initiative de collectifs citoyens et d’associations excédés par l’inaction des autorités face à cette crise énergétique sans précédent.

Alors que l’électricité est une nécessité vitale, les coupures incessantes plongent des milliers de foyers dans l’obscurité, perturbent l’activité économique et pénalisent durement les entreprises. Face à cette situation insoutenable, les organisateurs de la marche appellent tous les citoyens à se mobiliser massivement pour exiger des solutions immédiates et durables.

Un « mouvement des casseroles » en guise de révolte

En parallèle de cette manifestation, un nouveau mode de contestation a vu le jour : le mouvement des casseroles. Chaque soir, à partir de 20 heures, des habitants de plusieurs quartiers frappent sur leurs ustensiles de cuisine pour exprimer leur colère et dénoncer les dérives opérationnelles de la SEEG. Une manière bruyante mais pacifique d’exiger des comptes et de montrer que la résignation n’est plus une option.

Pendant que les Gabonais sont livrés à eux-mêmes, sans la moindre explication officielle sur l’origine et la durée de ces coupures, le Président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, choisit, lui, d’inaugurer un marché à Oloumi. Un contraste saisissant qui illustre l’écart grandissant entre les préoccupations des populations et l’agenda du pouvoir.

Une marche de protestation prévue le 8 février prochain

Le 8 février, la rue parlera. Les Gabonais, lassés des promesses non tenues, attendent des actes forts, plus des discours. Le général de brigade qui semblait avoir tapé du poing sur la table il y a quelques mois se retrouvent donc face à une première crise politico-énergétique. Saura-t-il y faire face? L’avenir nous le dira. Pour l’heure, les populations entendent faire entendre leurs voix pour marquer leur mécontentement face à cette situation inédite à travers une marche de protestation ce samedi 8 février 2025.