Au 21e siècle, alors que nous sommes confrontés à des défis mondiaux sans précédent et à une interconnexion de plus en plus poussée, la démocratie dans son sens originel demeure plus cruciale que jamais. À une époque où les citoyens sont souvent désillusionnés par des systèmes politiques rigides et corrompus, il est essentiel de se rappeler pourquoi la démocratie est non seulement un idéal, mais une nécessité pour le développement durable de nos sociétés. A l’instar des autres pays, le Gabon en a grandement besoin, surtout à quelques semaines d’un référendum crucial pour l’avenir du pays et de ses citoyens.
Premièrement, il faut se rappeler que la démocratie favorise la participation citoyenne. Selon la formule bien connue d’Abraham Lincoln, 16e président des États-Unis de 1860 à 1865, la démocratie est « le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple ». Dans un monde où les décisions politiques peuvent avoir des répercussions immédiates et globales — qu’il s’agisse de changements climatiques, de crises sanitaires ou de conflits — il est impératif que les voix des citoyens soient entendues. La démocratie encourage le débat, l’engagement et la responsabilité, permettant aux individus de faire entendre leurs préoccupations et de participer activement à la construction de leur avenir. Cela, sans courir le risque d’être emprisonné ou traité comme un paria. Le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, président de la Transition a fait de la liberté d’expression un de ses chevaux de bataille. Aux populations de s’approprier ce droit fondamental inscrit dans la Charte de la Transition et présente dans la Constitution .
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Deuxièmement, la démocratie est synonyme de protection des droits humains. Dans des régimes autoritaires, les libertés fondamentales sont souvent piétinées. Nous l’avons vécu sous les régimes d’Omar Bongo et d’Ali Bongo Ondimba. Ceux qui ont la mémoire courte doivent se rappeler de la traque des membres du Morena dont Luc Bengone Nsi est resté un symbole de résistance sous les deux régimes passés.
Des mécanismes de protection
Toutefois, dans des systèmes démocratiques, il existe des mécanismes de protection qui garantissent la dignité humaine. Les droits à la liberté d’expression, de rassemblement et d’association sont des piliers essentiels qui permettent aux citoyens de s’opposer pacifiquement à l’injustice et à la discrimination. Bien que ces droits nous étaient garantis par la Constitution, nombreux sont les Gabonais qui ont été emprisonnés pour leur prise de position, pour leurs idéaux ou leur refus de violer cette même Constitution qui étaient brandie par les tenants du pouvoir sous les ordres d’Ali Bongo Ondimba.
Contrôle public et pression médiatique
Troisièmement, la démocratie favorise la transparence et la lutte contre la corruption. Les gouvernements démocratiques, soumis à un contrôle public et à la pression des médias, sont moins enclins à adopter des pratiques corrompues. Cela entraîne une meilleure utilisation des ressources publiques et une plus grande responsabilité vis-à-vis des décisions politiques, éléments vitaux pour garantir le développement économique et social. A ce niveau, le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) a du pain sur la planche. Car il faut le reconnaître, ils ont hérité des tares du système déchu. Il leur faudra un temps d’adaptation et un temps de réaction efficace afin de sortir de cette gouvernance qui laisse à désirer.
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De plus, la démocratie stimule l’innovation et le progrès. Dans une société où les idées peuvent circuler librement, où le débat est encouragé et où les voix variées peuvent s’exprimer, il est plus probable que des solutions novatrices émergent face aux défis. L’innovation, qu’elle soit technologique, sociale ou économique, prospère dans un environnement qui valorise la diversité des opinions et la libre pensée. Nous en voulons pour exemple, les États-Unis d’Amérique, la Grande Bretagne, l’Allemagne, même la Chine et la Russie, pour ne citer que ceux-là. Le cas de la Chine et la Russie est particulier et mérite un éditorial à part.
Favoriser le dialogue et la négociation
Enfin, à une époque où les défis globaux comme le changement climatique, les pandémies, et les inégalités économiques demandent des réponses collectives et coordonnées, la coopération entre nations devient indispensable. Les systèmes démocratiques, en favorisant le dialogue et la négociation, sont mieux placés pour établir des alliances et des accords qui transcendent les intérêts nationaux égoïstes, bénéficiant ainsi à l’humanité tout entière.
En définitive, le 21e siècle appelle à une renaissance démocratique. Alors que les menaces à la démocratie se multiplient à travers le monde, il est crucial que les citoyens s’engagent activement à défendre et à promouvoir des valeurs démocratiques. Le monde a besoin de démocratie non seulement pour préserver la liberté et les droits individuels, mais aussi pour bâtir un avenir juste, équitable et durable, en phase avec les défis complexes de notre temps. En fin de compte, la démocratie n’est pas simplement un système de gouvernance : c’est un mode de vie qui nous unie en tant qu’humanité et qui peut s’adapter au contexte local de chaque pays.
