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Commission de lutte anti-corruption : deux ministres au cœur d’une tempête judiciaire

le coup de coeur

Dans le cadre de la lutte contre la corruption, la Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite (CNLCEI) a ouvert une enquête sur le dossier Karpowership. Les projecteurs sont braqués sur deux figures politiques importantes : Mays Mouissi, ex-ministre de l’Économie et actuel ministre de l’Environnement, ainsi que Charles Mba, ministre du Budget. Accusés d’avoir reçu des pots-de-vin, ils doivent répondre aux allégations relatives à un contrat controversé signé avec la société turque Karpowership en novembre 2024. Ce lundi 20 janvier, les deux ministres sont attendus pour une audition déterminante, alors que ces accusations provoquent une onde de choc dans la capitale gabonaise, Libreville.

L’affaire s’étend au-delà des ministères. Une missive adressée directement au Procureur de la République par la Commission révèle l’intention d’interroger d’autres acteurs impliqués. Sont visées, plusieurs institutions clés telles que la Société des patrimoines, le Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS), ainsi que la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) et la mairie de Libreville. Ces entités sont pointées du doigt pour leur rôle présumé dans un contrat soudainement suspendu, portant sur l’importation de générateurs flottants turcs en vue de combler de sévères pénuries d’électricité dans la ville.

LIRE AUSSI : Gabon : après le scandale des fausses factures, la mafia des compteurs, la SEEG désormais face à l’affaire Karpowership 

Un contrat sous le feu des critiques

Le contrat avec Karpowership n’a pas tardé à faire des vagues, tant pour son coût faramineux que pour les conditions jugées déloyales. À hauteur de 12 milliards de fcfa par mois, le poids financier imposé à l’État gabonais ne cesse de croître, notamment en ajoutant la responsabilité du gouvernement de fournir le carburant nécessaire à l’opération des bateaux-centrales. Les critiques se multiplient, alimentées par les révélations de la société civile et soutenues par des médias comme RFI, qui qualifient l’accord d’iniquitable.

Alors que les problèmes persistants de délestage continuent d’affecter la population, le gouvernement est pressé de justifier les éléments obscurs de cet accord. Pour ses détracteurs, ce dernier aurait surtout servi les intérêts privés au détriment du bien public. Les prochains jours seront cruciaux pour déterminer la suite de cette enquête. Nous y reviendrons.

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