Le débat sur le nouveau de Constitution n’a pas fini de susciter des réactions du côté des populations comme des acteurs politiques. Parmi ceux qui veulent faire entendre leur voix, un ancien Premier ministre du régime déchu d’Ali Bongo Ondimba, Julien Nkoghe Bekale vient de faire une analyse sur le caractère d’éligibilité contenu dans le nouveau projet constitutionnel.
Julien Nkoghe Bekale, ancien Premier ministre d’Ali Bongo Ondimba de 2019 à 2020, souligne dans sa réflexion du jour que le débat sur les conditions d’éligibilité contenu dans le projet de Constitution ne doivent pas revêtir le caractère prioritaire du Gabon, tout au moins jusqu’à ce que les dirigeants actuels trouvent les solutions à la question de la justice sociale, de l’emploi et plus généralement à l’amélioration des conditions de vie des Gabonais. C’est l’essence qu’il donne à l’engagement, celle de mettre en œuvre des mécanismes appropriés pour sauver le peuple des conditions de pauvreté dans lesquelles il a été maintenu par la sclérose de l’action politicienne de son gouvernement et de ceux de ses collègues pédégistes sous le régime déchu.
Pour lui, le débat seconde le pragmatisme économique, qui se traduit par une croissance généralisée, un développement des infrastructures importantes et un changement de cap dans la lutte contre la corruption.
Le projet de loi garantie une alternance au sommet de l’Etat
C’est la réponse de Julien Nkoghe Bekale qui pense qu’en dépit des réactions houleuses provoquées par la durée du mandat présidentiel (septennat au lieu de quinquennat), le projet de Constitution permet de garantir un changement de régime.
Une évolution obtenue grâce au caractère inaltérable des dispositions de l’article 52 du projet : « le Président de la République est élu pour une durée de sept ans au suffrage universel direct. Il est rééligible une seule fois. Nul ne peut faire plus de deux mandats successifs (…)». Autrement dit, personne ne pourra faire l’usage de la constitution pour confisquer le jeu démocratique, clame-t-il.