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Gabon: les réformes politiques peuvent-elles rassurer les investisseurs ?

le coup de coeur

Si la période électorale de 2025 est perçue comme un frein par certains investisseurs, elle pourrait aussi être une opportunité pour renforcer les bases de la gouvernance économique du pays. Le Gabon a mis en place plusieurs réformes visant à améliorer la transparence budgétaire et à accroître les recettes fiscales bien que les résultats ne soient pas encore visibles, notamment avec l’introduction de la facturation numérique obligatoire en 2025.

La diversification économique reste une priorité pour le gouvernement. Mark Alexandre Doumba, ministre de l’Economie et des Participations, l’a encore rappelé à l’occasion du Global Gateway ce jeudi 30 janvier 2025. La croissance hors pétrole, attendue à « 3,1 % en 2024 » et « 3,3 % en 2025 », montre que des efforts sont faits pour réduire la dépendance aux hydrocarbures. Bien que les recettes pétrolières devraient baisser avec un baril de Brent estimé à « 70 USD en 2025 » contre « 80 USD en 2024 », cette transition vers une économie plus diversifiée est un signal positif pour les investisseurs.

Une perception politique à nuancer

Fitch Ratings attribue au Gabon un score de gouvernance ESG de « 5 », soulignant que « la stabilité politique, l’État de droit et la lutte contre la corruption sont des facteurs ayant un impact négatif sur le profil de crédit du pays ». C’est un fait. Si ces indicateurs reflètent certaines faiblesses structurelles, ils ne doivent pas occulter les avancées en matière de gestion budgétaire et d’engagements internationaux. Des efforts sont fournies en ce sens, notamment en parlant de l’ITIE. 

L’appartenance du Gabon à la CEMAC reste également un élément rassurant, offrant un cadre monétaire stable et une garantie de convertibilité grâce à l’arrimage du franc cfa à l’euro. Fitch reconnaît d’ailleurs que « la banque centrale régionale est prudente dans la gestion de ses réserves de change pour protéger l’ancrage à l’euro, un facteur clé de stabilité macrofinancière ».

Si les tensions politiques et budgétaires sont réelles, elles ne signifient pas pour autant que l’économie gabonaise est en crise. La transition politique en cours s’accompagne de choix budgétaires qui, bien que coûteux à court terme, pourraient renforcer la stabilité sociale et économique du pays. Le principal défi réside donc dans la gestion des finances publiques en attendant un éventuel programme du FMI (Fonds monétaire international). Le Gabon devra maintenir une discipline budgétaire stricte tout en rassurant ses créanciers et en poursuivant ses réformes économiques. L’année 2025 sera donc décisive.

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