Depuis ce 6 août 2024, Libreville accueille l’Atelier national de formation des parties prenantes sur la Transparence de l’Action Climatique et l’élaboration d’un plan d’action national pour son amélioration en République gabonaise. Cet événement, organisé par le Gabon avec le soutien de la Commission de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), marque une étape significative dans l’engagement du pays envers une gouvernance climatique transparente.
« À ce très haut niveau d’engagement politique, nous croyons fermement en la capacité de nos états de transcender et d’être au rendez-vous de la transparence de l’action climatique à partir de 2024. Nous y sommes. Ce qui est plus que naturel pour la République gabonaise dont le leadership est maintenant bien connu dans la sous-région et au-delà, » a déclaré Honoré Tabuna, Commissaire, Chef du Département Environnement, Ressources Naturelles, Agriculture et Développement Rural à la CEEAC.
Un atelier crucial pour la communication climatique
Cet atelier s’inscrit dans le cadre du « Projet quatrième Communication Nationale du Gabon sur les changements climatiques et du premier rapport biennal de transparence au titre de l’Accord de Paris sur le climat« , a déclaré Nicaise Moulombi, vice-président du Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE) du Gabon. Son objectif principal est de renforcer les compétences des parties prenantes en matière de transparence de l’action climatique et d’élaborer un plan d’action national à court et moyen terme.
« Cet atelier aidera à affiner l’analyse des lacunes en matière de transparence de l’action climatique au niveau national, qui servira de base pour l’élaboration d’un plan d’action adapté à court et moyen terme pour le Gabon, » a souligné Nicaise Moulombi.
La transparence, la clé de l’action climatique
Dans son discours, Nicaise Moulombi a mis en avant l’importance capitale de la transparence pour progresser de la planification à l’action concrète : « La transparence est au cœur de toutes les actions. Si les pays ne font pas d’efforts pour devenir transparents sur leurs contributions climatiques, nous ne pourrons pas gagner la lutte contre le changement climatique. D’où cette formation. »
Il a également exprimé sa gratitude envers la CEEAC, l’Initiative pour la Transparence de l’Action Climatique (ICAT) et le Hub Régionale sur la Transparence de l’Action Climatique pour les États d’Afrique Centrale pour leur soutien continu.
Un effort régional collaboratif
L’atelier de Libreville est le dernier d’une série organisée à travers l’Afrique centrale, après ceux du Tchad, de la Guinée Équatoriale, de la République Démocratique du Congo, de São Tomé-et-Principe, du Burundi, du Cameroun, de la RCA, du Rwanda, de l’Angola et de la République du Congo. Ces initiatives ont été essentielles pour la formulation de 10 plans d’actions nationaux visant à améliorer la transparence de l’action climatique dans les États membres.
En outre, la Coordination du Hub a organisé plusieurs ateliers techniques régionaux, dont le dernier s’est tenu à Libreville en mai dernier, pour renforcer les compétences des experts climatiques. Il y a eu également le lancement en présentiel et par visioconférence de cinq groupes régionaux sur différentes thématiques de la transparence climatique.
Perspectives contemporaines et futures
Après trois jours intenses d’échanges et de formations, les participants entendent créer un Groupe d’Experts sur la Transparence climatique au Gabon. Ce groupe, en s’alignant avec les associations similaires des autres États membres, comprendra des missions visant à accompagner le ministère de l’Environnement et d’autres organisations gabonaises dans leurs efforts de transparence climatique.
Avec cet atelier, Libreville manifeste son engagement fort à renforcer l’action climatique par la transparence, contribuant ainsi à consolider la position du Gabon comme leader régional et à convaincre davantage la communauté internationale de la sincérité et l’efficacité de ses efforts pour lutter contre le changement climatique.