En mémoire des tragiques événements post-électoraux du 31 août 2016, la Coalition pour la nouvelle République (CNR) organise une messe commémorative à l’église Saint-André à Libreville. Les Gabonais sont invités à apporter une bougie, symbole de lumière et d’espoir, pour honorer ceux qu’ils appellent les « martyrs » de cette violence.
Les souvenirs de la nuit du 31 août 2016 restent vifs dans l’esprit des Gabonais. Jean Ping, alors candidat favori à la présidence, avait vu son quartier général attaqué par l’armée gabonaise. Selon lui, “des hélicoptères ont d’abord bombardé la zone avant une attaque au sol, résultant en de nombreux blessés”, confiait-il sur les colonnes du journal Le Point. L’opposition parlait alors de dizaines, voire de centaines de morts, bien que le gouvernement de l’époque en ait reconnu officiellement seulement quatre.
Deux versions, une vérité complexe
L’ancien ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Alain-Claude Bilie-By-Nze, avait, à l’époque, justifié cette intervention comme une réponse à l’incendie de l’Assemblée nationale par des « criminels » supposés. Cette action a engendré une controverse sur la légitimité et la proportionnalité des mesures prises.
Une cérémonie du souvenir : allumer la flamme de l’espoir
Chaque année, ce douloureux chapitre de l’histoire gabonaise est revisité, non seulement pour honorer les victimes mais aussi pour rappeler la quête persistante de transparence et de justice. Les membres de la communauté politique et civile, proches de la CNR, sont appelés à se rassembler pour cette cérémonie empreinte de recueillement.
En allumant une bougie, chaque participant contribue à une flamme collective, symbole de la mémoire, de la résilience et de l’espoir d’un avenir plus pacifique pour le Gabon.