La Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) est au cœur d’une réforme intense alors qu’elle se prépare à accueillir un nouvel administrateur provisoire. Ce changement attendu fait partie d’une série de mesures stratégiques introduites par le président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguéma, visant à redresser une entité en proie à d’importants défis.
Depuis de nombreuses années, la SEEG fait face à des problèmes structurels, notamment des coupures fréquentes de l’approvisionnement en eau et en électricité, qui affectent des milliers de Gabonais. Cette réalité, largement critiquée, a provoqué une perte de confiance dans la capacité de l’entreprise à répondre aux besoins essentiels de la population. La mise sous administration provisoire marque une tentative de rétablir non seulement la stabilité du service, mais aussi la confiance du public.
Restructuration organisationnelle
Le Conseil des ministres exceptionnellement convoqué ce samedi témoigne de l’urgence de la situation. L’enjeu est de taille : il s’agit de pallier les faiblesses managériales passées et d’initier une dynamique de réforme et de modernisation indispensable au redressement de la SEEG. Parmi les stratégies envisagées, une restructuration organisationnelle prometteuse est en cours de discussion. En réduisant le nombre de directeurs et en intégrant des profils techniques compétents, l’accent est placé sur une gestion plus verticale et efficace.
En outre, des mesures visant à la digitalisation et à la sécurisation des systèmes, ainsi qu’une refonte du parcours client, visent à optimiser l’expérience utilisateur. La politique « 1 Gabonais – 1 compteur » vise à résoudre les problèmes récurrents liés à la disponibilité des compteurs, tandis que l’uniformisation de leurs modèles entend faciliter la maintenance et la gestion technique sur le long terme.
Sur la voie de la fiabilité
L’enjeu financier n’est pas en reste. Avec une dette colossale et des créances significatives de l’État, premier client de la SEEG, les négociations seront cruciales pour assainir les finances de l’entreprise. L’annonce d’une renégociation de la dette et d’un plan d’apurement symbolise une volonté nette de replacer la SEEG sur la voie de la viabilité économique.
Les Gabonais surveillent de près ces évolutions, conscients que l’identité du futur administrateur jouera un rôle déterminant dans la capacité de la SEEG à surpasser ses défis actuels. Pour Brice Clotaire Oligui Nguéma et son gouvernement de transition, la réussite de cette nomination sera le signe d’un premier succès vers un avenir plus prometteur pour le secteur énergétique du Gabon.