Dans une démarche ambitieuse pour contrecarrer sa dépendance extérieure en matière alimentaire, le Gabon a récemment intensifié ses efforts en lançant un programme de collaboration substantiel avec le Brésil. Ce partenariat, concentré spécifiquement sur des échanges agro-pastoraux, a été discuté le 26 avril à Libreville, marquant un pas significatif vers la réalisation de l’autosuffisance alimentaire nationale.
Raymond Ndong Sima, Premier ministre de la Transition au Gabon, en collaboration avec les responsables de l’institut brésilien Daniel Franco, a exploré diverses initiatives pour revitaliser l’agriculture et l’élevage au Gabon. Avec la présence du ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche Jonathan Ignoumba, ils ont envisagé un schéma de formation intensive pour les jeunes Gabonais au Brésil, envisageant par la suite de développer localement des opérations d’élevage de bétail de haute qualité génétique.
Selon le Dr Daniel Franco, cette initiative verra la formation de 40 jeunes gabonais qui, après avoir acquis des compétences essentielles au Brésil, reviendront pour appliquer et diffuser leurs nouvelles connaissances. « Le Premier ministre s’est montré très heureux. C’est pourquoi aujourd’hui, il a voulu signer l’accord qui marque le début de cette coopération. Nous allons recevoir, d’ici peu, 40 jeunes du Gabon qui iront au Brésil pour apprendre les meilleures techniques agro-pastorales et qui reviendront au Gabon en qualité d’experts », a déclaré le Dr Daniel Franco.
L’importance de cette démarche réside dans son potentiel de réduction significative des importations, le Gabon dépensant annuellement plus de 400 milliards de fcfa pour les denrées alimentaires. Il s’agit là d’une stratégie éclairée pour dynamiser la production locale.
En somme, la signature de cet accord notifie le début d’un changement majeur dans la politique agricole et alimentaire du Gabon. Non seulement ce projet ambitionne de rendre le Gabon autosuffisant mais il permet aussi de poser les premières pierres d’une industrie agro-pastorale durable. « Le président tient à relancer non seulement l’élevage et l’agriculture, mais aussi à diminuer l’importation dans le domaine de l’agriculture et de l’élevage. Ce projet qu’on tente de lancer avec les Brésiliens est un ouf de soulagement pour nos populations et pour le gouvernement », a précisé Jonathan Ignoumba. Avec cette coopération, le Gabon espère non seulement freiner ses importations mais également stimuler son économie en créant des emplois pour la jeunesse.