Le ministère de l’Économie et des Participations a récemment dévoilé les performances du mois d’avril 2024. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : les recettes douanières ont dépassé l’objectif de 5,2 milliards de fcfa, affichant un taux de réalisation remarquable de 114%. De même, les recettes fiscales ont largement excédé les attentes, avec un écart positif de +26,04 milliards fcfa, et un taux de réalisation phénoménal de 125,31%.
Sous la houlette du ministre de l’Économie et des Participations, Mays Mouissi, ces performances exceptionnelles remettent en question les stratégies économiques précédentes. Le remboursement de la dette a connu une baisse significative de 88% par rapport au mois précédent, tandis que les subventions au carburant ont augmenté de 5%. Les mesures de soutien à la vie chère, telles que la subvention de la farine de blé et du gaz butane, ont également été mises en avant.
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La defiscalisation mercuriale à hauteur de 3,61 milliards fcfa souligne l’engagement du gouvernement de la transition en faveur du développement économique. De plus, les efforts pour contrôler la vie chère ont abouti à 338 vérifications, générant 23,54 millions fcfa de pénalités. Enfin, le nombre de 1309 entreprises créées, avec un taux d’accroissement de 20,10%, atteste de la dynamique entrepreneuriale en cours.
Assurer la viabilité des finances publiques
Il faut souligner que la politique fiscale joue un rôle crucial dans l’économie de chaque pays, y compris au Gabon. En plus de financer les dépenses publiques, les recettes fiscales sont essentielles pour soutenir les services publics tels que l’éducation, la santé, les infrastructures, la sécurité sociale, et bien plus encore. De plus, la politique fiscale peut également être utilisée comme un outil de redistribution des revenus, permettant de réduire les inégalités et de soutenir les couches les plus défavorisées de la population. Sur cet aspect, le gouvernement de transition est attendu.
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Au Gabon, comme ailleurs, la politique fiscale est élaborée en fonction des objectifs économiques et sociaux du gouvernement. Elle vise à assurer la viabilité des finances publiques tout en favorisant la croissance économique, l’investissement et le développement durable. Un système fiscal bien conçu et efficace peut contribuer à créer un environnement propice aux affaires, favorisant ainsi la création d’emplois et la prospérité économique.
Révolution dans la gestion des deniers publics
En outre, la politique fiscale est un instrument essentiel pour façonner l’économie d’un pays et influencer la répartition des ressources. Au Gabon, elle est un pilier fondamental de la politique économique globale des autorités de transition visant à promouvoir le bien-être et la prospérité de la nation mise à mal par le régime d’Ali Bongo Ondimba.
En somme, les résultats du mois d’avril 2024 du ministère de l’Economie et des Participations témoignent d’une véritable révolution dans la gestion des deniers publics orchestrée par Mays Mouissi, érigeant ainsi de nouvelles normes pour l’économie du Gabon sur le plan fiscal. Un petit pas pour la transparence au Gabon, mais un grand pour un ministère qui jadis brillait par un mutisme et une omerta sur ses performances mensuelles.