L’Opep+ dont fait partie le Gabon, a confirmé ce lundi, son calendrier d’augmentation progressive de la production de brut à partir du mois d’avril, suivant la feuille de route dévoilée en décembre. L’alliance a réaffirmé son engagement envers cette stratégie, décidée lors d’un comité ministériel conjoint de suivi (JMMC). Conformément au plan actuel, 2,2 millions de barils par jour devront être progressivement réintroduits sur le marché, à hauteur de 120 000 barils supplémentaires chaque mois sur une période de 18 mois.
L’Opep+ maintient son échéance
Ce calendrier marque une décision clé, après plusieurs reports de la réintroduction de ces volumes supplémentaires, qui étaient liés aux réductions de production volontaires réalisées par huit pays, dont l’Arabie saoudite et la Russie. Bien que les prix du pétrole stagnent autour de 75 dollars le baril, l’Opep+ a choisi de ne pas repousser l’échéance cette fois-ci, suite à des déclarations du président américain Donald Trump qui avait exhorté l’alliance à augmenter la production pour faire baisser les prix du pétrole.
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Le maintien de cette décision de production, malgré des prix peu élevés, reflète également une prudence face aux incertitudes économiques mondiales. En particulier, les tensions commerciales entre les États-Unis et leurs partenaires, les sanctions contre la Russie et les difficultés économiques en Chine et en Europe ont alimenté des préoccupations sur la stabilité du marché pétrolier. Pour Giovanni Stauvono, analyste chez UBS, il semble judicieux de maintenir la trajectoire actuelle sans modification.
Réajustement des prévisions
L’Opep+ souligne par ailleurs des améliorations notables au sein de ses membres, notamment le Kazakhstan et l’Irak, qui avaient précédemment dépassé leurs quotas de production. L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a réajusté ses prévisions d’offre mondiale après les sanctions contre le pétrole russe, ajustant ainsi les prévisions de production de l’or noir pour l’année.