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dimanche, février 16, 2025

Gabon : Éric Digondi, un symbole de résistance contre l’abus de pouvoir et la violation du droit par certains agents du B2

le coup de coeur

Dans un acte défini par le courage et la détermination, Éric Digondi, ancien détenu et victime de torture, a décidé de ne plus se taire. Le 28 décembre 2024, il a pris l’initiative de porter plainte contre des agents des services de renseignement gabonais (B2) et des magistrats rapportent nos confrères de Gabonreview. Il les accuse de séquestration, de torture et de dissimulation de preuves ; aiguillant les projecteurs sur une affaire qui pourrait bien secouer le système judiciaire gabonais.

Son récit plonge au cœur d’une sombre histoire commencée en mai 2015. Suite à l’incendie de l’ambassade du Bénin à Libreville, Digondi a été arrêté brutalement près de son domicile. Les violences physiques qu’il subit lors de son transport dans un véhicule banalisé ne sont que le début d’un calvaire orchestré par des agents du B2. Sous la houlette du lieutenant Kanou Jean, il aurait été  emmené vers les locaux de l’agence, où il deviendra la cible de tortures intenses, rapportent Gabonreview.

Des abus au sein des services de renseignement

Les déclarations d’Éric Digondi décrivent des séances de torture dirigées par le capitaine Élingui, le capitaine Ossami, et le lieutenant Angreco. Il sera soumis à des méthodes brutales avec des privations de nourriture et de soins, sans être enregistré officiellement, comme s’il était devenu invisible aux yeux des autorités. Ces abus sont d’autant plus choquants qu’ils incluent des interrogatoires nocturnes destinés à briser sa résistance physique et mentale.

Après avoir perdu connaissance à cause des sévices, Éric est transporté à l’hôpital militaire du PK9. Présenté sans justification, il est accusé d’être impliqué dans des crimes rituels, une rumeur que les examens médicaux contredisent. Les documents prouvant ses blessures, tels que les radiographies, disparaissent mystérieusement, laissant un vide probatoire que Digondi comble partiellement en conservant une ordonnance médicale.

Plaider pour la justice et la transparence

Bien qu’acquitté en mai 2017, Digondi dépose en 2024 sa plainte contre les agents identifiés et pointe également la responsabilité des magistrats ayant ignoré les preuves de torture. Il aspire à une justice non seulement pour lui, mais aussi pour toutes les victimes anonymes d’abus similaires. Cela comprend une demande explicite pour enquêter sur l’incendie de l’ambassade du Bénin, toujours enveloppé de mystère à ce jour.

Éric Digondi, malgré les menaces autour de sa personne, continue de croire en la justice. Sa démarche se veut un signal d’alarme pour qu’une réforme profonde prenne naissance, afin que les droits fondamentaux ne soient plus qu’un vain mot au Gabon. Sa bataille est une lumière dans l’obscurité pour inciter d’autres victimes à défier l’injustice et réclamer la vérité.

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