C’est ce que nous rapportent nos confrères de Gabon-info. Une grosse polémique secoue le département de la Doutsila, dans la province de la Nyanga, mettant en lumière une gestion pour le moins controversée des fonds alloués par le général-président Brice Clotaire Oligui Nguéma. Au cœur des débats, la coquette somme de un milliard de fcfa destiné au développement de cette partie du Gabon. Somme dont l’utilisation suscite indignation et mécontentement parmi les populations locales réunies au sein du Collectif des fils et filles de la Doutsila-Mabanda. Ces derniers dénoncent une gestion qu’il qualifie de « chaotique ».
Dans un communiqué du 30 décembre 2024, le Collectif pointe du doigt le comité de suivi, accusé d’avoir ignoré les directives du Président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, lors des consultations menées par le préfet à Mabanda. Ce comité est jugé illégitime et opaque, ayant pris des décisions cruciales sans consulter les populations concernées ni leur diaspora. Les travaux réalisés sont critiqués pour leur non-conformité aux normes, soulevant des doutes sur leur durabilité et leur pertinence.
Gestion transparente et efficace des ressources publiques
Cette affaire soulève des questions plus larges sur la gestion des 63 milliards de fcfa débloqués par le président de la transition. Alors que le pays doit faire face à une suspension des décaissements de la Banque mondiale, l’utilisation de ces fonds devient un sujet de préoccupation majeur. Les autorités de transition, engagées dans un processus de réformes, sont mises au défi de garantir une gestion transparente et efficace des ressources publiques.
Le Collectif appelle à un audit technique indépendant pour évaluer la qualité des travaux réalisés et à une révision complète de la gestion des fonds. Ce scandale à Doutsila est loin d’être isolé. Il rappelle la mauvaise gestion des 7 milliards de fcfa dans la province de l’Ogooué-Ivindo comme l’ont à juste titre souligné nos confrères, où une crise ouverte avec les députés locaux avait éclaté. Ces affaires jettent une ombre sur les supposés efforts de transition en matière de gestion orthodoxe des finances publiques.
Alors que le Gabon traverse une période critique de réformes et de reconstruction, la gestion des fonds publics devient un enjeu central. Les regards sont tournés vers les décisions futures pour éviter que ces scandales ne deviennent un symbole d’échec collectif et n’affectent davantage la crédibilité des autorités de transition, qui font des pieds et des mains pour organiser des élections présidentielles, sans pour autant se soucier de restaurer les institutions.