A quelques semaines de la présentation devant le parlement de la loi de finance initiale 2024, le ministre de l’Economie et des Participations, Mays Mouissi Kinga, s’est livré sur les contours de ce projet ô combien attendu. En pleine transition, le membre du gouvernement a ainsi indiqué qu’ils construisaient « une loi de finances de sincérité budgétaire qui permettra de s’aligner avec la réalité des finances publiques du pays ».
En pleine préparation du projet de loi finances 2024, le gouvernement devra composer avec de nombreux soubresauts. Entre suspension de l’aide américaine au développement, tensions inflationnistes, ralentissement annoncée de la croissance chinoise et réticence des investisseurs notamment au regard de la faiblesse des institutions démontrée par le rapport des 60 jours de la taskforce sur les dettes intérieures et extérieures, ce projet de loi de finances sera scruté dans les moindres détails.
Conscient de cet état de fait, le ministre de l’Economie et des Participations, Mays Mouissi, a tenu à rassurer l’opinion de ce que cette loi de finances 2024 est construite sur la base, et c’est une première, « d’une sincérité budgétaire qui lui permettra de s’aligner avec la réalité des finances publiques du pays (…) ce qui n’a pas toujours été le cas ». Il faut dire qu’avec un taux d’exécution budgétaire de moins de 40%, les lois de finances de ces dernières années étaient biaisées.
Bien décidé à revenir à une nécessaire forme d’orthodoxie et de discipline budgétaire, le gouvernement et notamment les ministres de l’Economie et du Budget, entendent composer une LF « qui traduit la réalité en y mettant toutes les dépenses de l’Etat ». Une sincérité qui devrait permettre de « rétablir le lien de confiance » avec les partenaires du pays qui restent dubitatif quant à la transition actuelle, même si le premier rubicon a été franchi avec la fixation d’un délai précis.
