Au terme d’un conseil des ministres dont le communiqué final n’est intervenu que très tard cette nuit, le gouvernement Ossouka a annoncé la création d’une nouvelle direction générale de la concurrence et de la consommation. En complément de celle existante, puisqu’aucune annonce concernant la suppression de celle-ci n’a pour le moment été faite, cette nouvelle direction devrait également être en charge de la Répression des Fraudes.
Alors que la direction générale de la concurrence et de la consommation (DGCC) sous la gestion de Luther Steeven Abouna Yangui peine à remplir ses missions d’utilité publique, que ce soit concernant l’hygiène, le transport, l’entreposage, la conservation ou encore le contrôle des prix sur le marché, sous fond de spéculation accrue de certains opérateurs économiques, le gouvernement a décidé de réagir. Conformément aux « instructions » du président de la République Ali Bongo Ondimba lors de son discours à la nation du 16 août dernier, l’équipe gouvernementale vient d’annoncer la création de la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF).
En effet, censé « mettre en œuvre la politique du Gouvernement en matière de Concurrence, de Consommation et de Répression des Fraudes à l’échelle du territoire national », la DGCCRF semble pour l’heure se greffer à ses soeurs jumelles la DGCC qui a pour mission « d’assurer et garantir une concurrence saine et loyale dans le marché » et la DGC (Direction générale du Commerce) sous la gestion de Jean-François Yanda, dont le rôle est de « veiller à la réglementation en matière de commerce ». Un chevauchement inédit, qui devrait engager l’État dans de nouvelles dépenses de fonctionnement à l’heure de l’optimisation budgétaire.
Avec des articulations « portant entre autres sur la création de nouveaux services en rapport avec l’extension des missions et la nécessité d’une meilleure organisation, notamment dans les domaines de l’information, de la sensibilisation et de la protection du consommateur, des études et de la recherche scientifique », cette nouvelle direction sous la tutelle du ministère de l’Economie et de la Relance, devrait être composée d’une Direction Générale, des Services d’appui, des Services centraux et des Directions provinciales. Autant d’organes de gestion et de gouvernance qu’il faudra outiller et renforcer par des ressources humaines qualifiées.