Augmentation de la prise en charge de l’assurance maladie au profit des Gabonais Économiquement Faibles (GEF), soutien aux prix des carburants et de la farine, poursuite des travaux de la Transgabonaise dans le cadre du PAT, poursuite de la prise en charge des coûts de restructuration des entreprises et établissements publics. La flambée du cours du brut gabonais sur les marchés internationaux a semble t-il donner de nouvelles idées au gouvernement. Il faut dire qu’à 100 dollars le baril, Ossouka Raponda and Co., peuvent laisser libre cours à leur débordante imagination. Explications.
Alors que le rapport d’audit sur la gestion des fonds Covid-19 reste en attente, le gouvernement vient de dévoiler les grands axes de sa Loi de finance rectificative pour l’exercice en cours. Avec un budget révisé à la hausse et établi à près de 3300 milliards de fcfa, Rose Christiane Ossouka and Co. n’ont pas manqué de garnir le wagon de promesses avec en tête de gondole, l’augmentation de la prise en charge de l’assurance maladie au profit des Gabonais Économiquement Faibles (GEF). Il faut dire que le sujet est sensible comme l’a d’ailleurs confirmé récemment le responsable de la délégation du Fonds monétaire international (FMI).
En effet, en plus d’insister sur la nécessité « d’accélérer les réformes structurelles, des finances publiques et de gouvernance afin de renforcer les recettes intérieures et la gestion des finances publiques », Boileau Loko, le chef de mission du FMI pour le Gabon n’avait pas manqué d’invectiver le gouvernement au sujet des GEF en rappelant « la nécessité de protéger les populations les plus vulnérables contre les effets de la hausse des prix des produits pétroliers et alimentaires engendrée notamment par la guerre en Ukraine ». Des instructions que le gouvernement vient donc en théorie d’appliquer. Même s’il reste difficile de l’imaginer agir en conséquence comme le confirme d’ailleurs le cadrage budgétaire qui laisse peu de place aux dépenses d’intérêts publics.
Outre ces GEF dont le nombre ne cesse de croître eu égard à une crise qui perdure, le soutien aux prix des carburants et de la farine, la poursuite des travaux de la Transgabonaise dans le cadre du PAT, la poursuite de la prise en charge des coûts de restructuration des entreprises et établissements publics font également partis des grands axes de cette LFR dont les principales hypothèses reposent essentiellement sur un prix du pétrole gabonais à 80 USD et un prix moyen de vente de la tonne de manganèse à 143,7 USD. Autant d’éléments dont on attend désormais l’effectivité dans la mise en œuvre, ce qui, connaissant le gouvernement gabonais, constitue une autre paire de manches.